Résistance aux antibiotiques par efflux chez les Enterobacteriaceae multirésistantes : détection, prévalence et mise au point d'une technique permettant une utilisation à but diagnostic.
Auteur / Autrice : | Aurelie Ferrand |
Direction : | Anne Davin-regli |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie-Santé - Spécialité Microbiologie |
Date : | Soutenance en 2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MCT - UMR-MD1 - Laboratoire Membranes et Cibles Thérapeutiques |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Bleves |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Broutin, Rémy Bonnin, Jean-Yves Madec | |
Rapporteur / Rapporteuse : Rémy Bonnin, Jean-Yves Madec |
Mots clés
Résumé
Résistance aux antibiotiques par efflux chez les Enterobacteriaceae multirésistantes : détection, prévalence et mise au point d'une technique permettant une utilisation à but diagnostic. Résumé : L'émergence des souches cliniques multirésistantes est un problème de santé publique dans la prise en charge et le traitement des infections associées. On assiste chez une souche à la co-existence de plusieurs mécanismes de résistance et l'efflux d'antibiotiques est souvent retrouvé en même temps que la résistance enzymatique et/ou les mutations des cibles. Les pompes d'efflux de type RND (Resistance Nodulation cell Division) avec AcrAB comme chef de file, sont les pompes majoritairement impliquées chez les entérobactéries. En routine au laboratoire, seules les résistances enzymatiques et les mutations de cible peuvent être identifiées. La mise au point d'un système de diagnostic permettant de confirmer la présence d'efflux pourrait être une aide dans l'amélioration de la prise en charge des patients infectés. L'état actuel de nos connaissances sur l'efflux chez les bactéries à Gram négatif et la régulation génétique de l'expression des pompes a été détaillé et discuté et a fait l'objet de 2 revues. Des souches cliniques d'Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, K. aerogenes, K. oxytoca, Enterobacter cloacae et Citrobacter koseri ont été utilisées dans notre étude. Des fluoroquinolones et le chloramphénicol ont été testés pour déterminer les concentrations minimales inhibitrices (CMI) en présence ou non d'un inhibiteur des pompes, la phénylalanine arginine β -naphthylamide (PAẞN) à 20µg/mL. Le test semi-quantitatif de détection d'efflux a été optimisé sur des souches représentatives. L'enrofloxacine à une concentration de 3 µg/mL a été adoptée après plusieurs essais puis utilisée pour réaliser les tests d'accumulation intracellulaire chez les Entérobactéries intactes avec ou sans carbonyl cyanide m-chlorophenylhydrazone (CCCP) à 20 µM. La lecture des résultats a été effectuée par spectrofluorimétrie après incubation à 25°C, une nuit. L'optimisation de la détermination par spectrofluorimétrie du niveau d'accumulation intracellulaire d'enrofloxacine nous a permis d'élaborer et proposer un mode opératoire reproductible pour la routine. La détermination d'un seuil de détection semi-quantitatif de l'efflux permet d'envisager l'application de ce test à visée diagnostique en laboratoire et de répondre à nos objectifs initiaux. Certaines souches ont été séquencées et les mutations retrouvées dans les régulateurs génétiques des effecteurs de la perméabilité membranaire montrent que : 1) certaines mutations sont devenues clonales et caractérisent l'empreinte génétique des souches d'aujourd'hui, 2) K. pneumoniae représente l'espèce qui présente le plus de mutations, ces dernières concernant avant tout les répresseurs des différents systèmes de régulation ou de pompes ainsi que le canal TolC. Mots clés : Entérobactéries, pompes d'efflux, multirésistance, souches cliniques, fluoroquinolones