Rentrée assistée autonome pour satellites à faible poussée
Auteur / Autrice : | Damien Courteville |
Direction : | Joan-Pau Sanchez |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Automatique et Systèmes Embarqués |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Toulouse, ISAE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Systèmes |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ISAE-ONERA ACDC - Analyse, Commande Dynamique et Conception des systèmes |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le nombre sans cesse croissant d'objets évoluant en orbite basse (satellites, débris divers...) amène à la fois à une probabilité grandissante de collisions, et à une probabilité croissante du risque de victimes au sol. Pour pallier à cette problématique, les agences spatiales mettent en place des lois de régulation visant d'une part à diminuer le temps passé en orbite par un satellite en fin de vie, et d'autre part, à réguler plus drastiquement le risque de victimes au sol pour chaque mission. Dans ce contexte, la Rentrée Naturelle Assistée (RNA) constitue une alternative intéressante à la rentrée contrôlée (très coûteuse) et à la rentrée non contrôlée (qui ne permettra plus dans la majorité des cas de satisfaire aux lois de régulation). Le principe de la RNA est de viser une zone assez restreinte et choisie adéquatement sur la terre, de façon à limiter le risque de victime au sol. Pour cela, la RNA réalise de multiples manuvres pour baisser l'altitude orbitale autant que possible ; de cette façon, le nombre d'orbites non contrôlées résiduelles est très faible (quelques unités) et donc la zone d'impact relativement réduite. Les manuvres de RNA peuvent être réalisées avec les tuyères chimiques ou électriques existants à bord, et ne nécessitent pas d'utiliser un système de propulsion spécifique. Dans le cas de tuyères électriques, la RNA dure plusieurs mois, et nécessite donc une optimisation des manuvres sur les dernières semaines afin de compenser les évolutions de conditions non prévues initialement (densité atmosphérique...). En ajustant et optimisant ces manuvres, il est possible d'assurer que le début de la phase non contrôlée se fasse dans les conditions optimales qui limiteront la zone d'impact des débris. D'un autre côté, l'utilisation de tuyères électriques pour réaliser la RNA permet de diminuer fortement le bilan de masse de cette manuvre finale, au détriment de la durée de descente. Cette durée de descente plus importante peut cependant être mise à profit pour mieux estimer certains paramètres prépondérants pour la rentrée atmosphérique (masse globale, coefficient balistique, drag, densité atmosphérique). Les études réalisées récemment à TAS prouvent la crédibilité technique de la RNA sur ses satellites LEO électriques, et notamment Constellations, avec une diminution notable du risque de victimes au sol et un impact réduit en coût et masse. La durée de la descente par RNA avec des tuyères électriques constitue néanmoins un frein, puisque les équipes au sol doivent rester mobilisées entre plusieurs semaines et plusieurs mois pour ajuster les manuvres et optimiser la zone d'impact. A ce jour, les travaux engagés par les différents acteurs du secteur se sont concentrés sur la mise en place d'outils de prédiction dans un but de validation de la RNA, et/ou d'outils permettant aux équipes d'opérations sol de piloter une RNA par réajustement périodique des manuvres (cf la rentrée de AEOLUS). Le verrou restant à franchir pour que la RNA puisse être facilement utilisable et largement adoptée par les opérateurs serait d'automatiser sa gestion et de l'embarquer à bord du satellite. Dans ce contexte, le but de cette thèse est de développer une Rentrée Naturelle Assistée Autonome : - capable de gérer la phase de descente sans intervention quelles que soient les évolutions de conditions (environnement, pannes ), - respectant les contraintes liées à l'embarquabilité sur satellite (Capacité du On Board Computer par exemple).