Longueur finie de représentations automorphes de GL2 en caractéristique p
Auteur / Autrice : | Lucrezia Bertoletti |
Direction : | Christophe Breuil, Stefano Morra |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Mathématiques fondamentales |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de mathématiques Hadamard |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Mathématiques d'Orsay |
Equipe de recherche : Arithmétique et géométrie algébrique | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Soit p un nombre premier et K une extension finie non ramifiée de Qp. On fixe une représentation continue absolument semi-simple ρ : Gal(K^alg/K) → GL2(E) où E est une ``grande'' extension finie du corps fini Fp. Soit r : Gal(F^alg/F) → GL2(E) une globalisation absolument irréductible de ρ, c'est-à-dire qu'il existe une place v d'un corps totalement réel F divisant p tels que K=Fv et la restriction de r à un sous-groupe de décomposition en v est ρ. On considère alors la représentation lisse de GL2(K) sur E définie comme suit : π_{U^v}(r) := Hom_{Gal(F^alg/F)}( r, indlim_{U_v ⊆ GL2(K)} H^1_{et}( X_{U^vUv}×_F F^alg, E ) ) où U^v est un sous-groupe ouvert compact des adèles finis hors v de F et X_{U^vUv} est une courbe de Shimura sur F de niveau U^vUv. Le problème principal de cette thèse est de montrer que, pour ρ et r suffisamment génériques et sous des conditions techniques faibles (mais précises) sur F et X_{U^vUv}, les représentations de GL2(K) π_{U^v}(r) sont de longueur finie. Dans un travail récent, Breuil-Herzig-Hu-Morra-Schraen montrent que, au moins pour ρ semi-simple, une variante de π_{U^v}(r) vérifiant des propriétés de ``multiplicité 1'' est de longueur finie. Cette variante consiste à remplacer π_{U^v}(r) par une représentation (lisse admissible) de GL2(K) sur E de la forme : Hom_{U_0^v}( M^v, indlim_{U^v} π_{U^v}(r) )[m] où U_0^v est un sous-groupe ouvert compact spécifique des adèles finis hors v, M^v une certaine représentation de dimension finie de U_0^v sur E et m un idéal maximal d'une certaine algèbre de Hecke agissant sur Hom_{U_0^v}( M^v, indlim_{U^v} π_{U^v}(r) ). La représentation Hom_{U_0^v}( M^v, indlim_{U^v} π_{U^v}(r) )[m] a l'avantage sur la représentation π_{U^v}(r) qu'elle vérifie des propriétés de ``multiplicité 1'' qui sont utilisées dans la preuve de sa longueur finie (et qui lui confèrent des propriétés plus fortes, par exemple elle est irréductible lorsque ρ l'est). Cependant, sa définition est très technique et n'est pas naturelle (comme il est déjà clair sur l'expression ci-dessus...). Le problème de cette thèse est donc de voir si les méthodes et techniques de Breuil-Herzig-Hu-Morra-Schraen peuvent être adaptées et généralisées pour montrer que, même si la représentation π_{U^v}(r) n'a plus de propriétés de multiplicité 1, elle reste de longueur finie, avec si possible une borne supérieure sur sa longueur dépendant d'éventuelles multiplicités (à définir).