Etude théorique et empirique de l'évolution des systèmes d'auto-incompatibilité au sein des populations néo-polyploïdes
Auteur / Autrice : | Diane Douet |
Direction : | Xavier Vekemans |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie de l'environnement, des organismes, des populations, ecologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Evolution, Ecologie, Paléontologie |
Equipe de recherche : Evolution Ecologie |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La polyploïdie (le fait d'avoir plusieurs lots de chromosomes) est une caractéristique majeure dans l'évolution des plantes à fleurs. En effet, des études phylogénomiques ont montré que durant les crises d'extinction majeures, le nombre d'espèces polyploïdes a fortement augmenté, suggérant que ces dernières étaient plus à même de faire face aux changements climatiques. De manière contemporaine, ces mêmes espèces polyploïdes sont sur-représentées au sein des plantes cultivées (comme la patate, la fraise, le coton ) et au sein des espèces invasives (comme le séneçon du cap). Les questions de diversité biologique, d'agriculture et de gestion des espèces locales étant des enjeux majeurs à l'orée de la crise climatique actuelle, une meilleure compréhension de l'évolution de la polyploïdie apparait comme primordiale. Un des aspects encore incompris dans la survie des populations et espèces nouvellement polyploïdes est la mise en place de l'isolement reproductif entre individus ayant différents nombres de chromosomes, car ces croisements mènent à la formation d'individus ayant un nombre impair de chromosomes, ce qui est généralement néfaste. L'objet de cette thèse est de comprendre comment cet isolement reproductif peut se mettre en place, notamment via l'évolution de l'autofécondation. Pour cela, nous développerons des prédictions théoriques permettant de comprendre dans quelle condition l'évolution de l'autofécondation est possible suite à un évènement de polyploïdisation. Puis nous confronterons nos prédictions a des données issues de la littérature, et a des données issues d'échantillonnage d'espèces invasives polyploïdes en Europe.