Thèse en cours

Exploration du lien entre la réponse microgliale postprandiale et la prise alimentaire : étude chez la souris au cours du vieillissement normal et pathologique

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Auteur / Autrice : Tatiana Landré
Direction : Doriane Trompier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Dijon, Université Bourgogne Europe
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CSGA - Centre des Sciences du Gout et de l'Alimentation

Résumé

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Une réaction inflammatoire se produit après avoir consommé un repas. Elle se caractérise par la sécrétion systémique de facteurs pro-inflammatoires circulants dont l'IL-1beta. Au niveau périphérique, la production d'IL-1beta semble exercer un rôle positif sur le contrôle glycémique, stimulant la sécrétion d'insuline et favorisant l'utilisation de glucose. Récemment, nous avons montré que la réponse inflammatoire postprandiale se produisait également dans le cerveau et en particulier dans l'hypothalamus, zone de contrôle de la prise alimentaire. Cette réponse consiste en l'activation des cellules microgliales, véritables sentinelles du cerveau, qui adoptent un phénotype inflammatoire. Elle est spécifique des aliments ingérés et se produit après un repas gras. Elle présente une valeur physiologique adaptée car elle favorise la satiété. L'état inflammatoire permanent dans le cerveau vieillissant ou atteint d'Alzheimer, pourrait altérer la réponse postprandiale cérébrale impliquant une signalisation inflammatoire aigüe, en l'exacerbant ou au contraire en la noyant et favoriser ainsi les troubles du comportement alimentaire observés chez la personne âgée ou chez le patient Alzheimer. Le projet vise à explorer si la signalisation inflammatoire microgliale déclenchée à l'échelle d'un repas en condition de physiologie normale est altérée lors du vieillissement normal et pathologique du cerveau. Il s'agit de déterminer si le statut neuro-inflammatoire élevé chez l'animal âgé et l'animal Alzheimer perturbe le contrôle satiétogène quotidien. Le projet de recherche consistera à 1) caractériser la réaction inflammatoire cérébrale postprandiale dans des modèles animaux de vieillissement normal ou de maladie d'Alzheimer, 2) déterminer les conséquences physiologiques en analysant le comportement alimentaire, 3) mettre en place des études interventionnelles pharmacologiques et génétiques de perte de fonction de la réaction inflammatoire cérébrale pour déterminer les liens de causalité entre inflammation cérébrale et comportement alimentaire.