Thèse en cours

Le Conseil constitutionnel et le Préambule de la Constitution de 1946

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Auteur / Autrice : Jeremy Lemaitre
Direction : Julien Bonnet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit Public
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Droit et science politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CERCOP - Centre d'Etudes et de Recherches Comparatives Constitutionnelles et Politiques

Résumé

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Le dynamisme du Conseil constitutionnel de ces dernières années semble s'être davantage concentré sur la Déclaration de 1789 et la Charte de l'environnement, au point de laisser dans l'ombre les principes constitutionnels garantis par le Préambule de 1946. Ce texte contient pourtant des principes relatifs au droit international, l'essentiel des droits sociaux, les droits économiques des travailleurs et de façon plus générale, une grande partie des droits des personnes les plus vulnérables. C'est également sur ce fondement que le Conseil constitutionnel dégage, avec une marge de manœuvre interprétative, les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. Le présent projet de thèse a ainsi pour objectif d'évaluer les modalités d'invocation et d'application du Préambule de la Constitution de 1946 devant le Conseil constitutionnel. Plusieurs questions en découlent, comme celle de savoir comment le Conseil constitutionnel protège les droits contenus dans le Préambule, comment il les concilie avec les autres droits, ou les écarte de ses décisions. Plus indépendamment de la volonté du Conseil constitutionnel, se pose la question de l'impact du filtrage des QPC opéré par les juridictions administratives et judiciaires sur l'office du juge constitutionnel. Cette recherche doctrinale ambitionne ainsi de fournir une analyse la plus fine possible de l'utilisation du Préambule de 1946 par le Conseil constitutionnel, et de dévoiler les enjeux sous-jacents en termes d'effectivité des droits et libertés et d'intensité de la contrainte constitutionnelle qui pèse sur le législateur en la matière.