Traître à son roi, Recherches sur le rôle de la trahison dans la construction et le développement des pouvoirs monarchiques, du règne d'Alexandre à la fin de l'époque hellénistique.

Traitor to his king, Research on the role of treason in the construction and development of monarchical powers, from the reign of Alexander to the end of the Hellenistic period.

• Auteur / Autrice : Gabriel Berenguer
• Direction : Anne-Emmanuelle VeÏsse
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Inscription en doctorat le 01/09/2024
• Etablissement(s) : Université Gustave Eiffel
• Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Analyse Comparée des Pouvoirs

Mots clés

Mots clés libres

Trahison

Traître

Époque hellénistique

Pouvoir

Royaume

Betrayal

Traitor

Hellenistic kingdoms

Power

Kingdoms

Résumé

Cette thèse vise à étudier les phénomènes de trahison dans les royaumes hellénistiques. La trahison apparaît en effet comme une clef de lecture originale et inédite pour étudier la construction et le développement de ces derniers. L'étude adopte un cadre spatio-temporel élargi de manière à apprécier les dynamiques de trahison du début du règne d'Alexandre en 336 av J.-C. à la chute du royaume lagide en 30 av J.-C. L'hypothèse proposée par ce travail de recherche est que la trahison ne s'impose pas seulement comme une déstabilisation politique des royaumes, mais qu'elle participe aussi à la construction de ces derniers et au développement de l'Etat. Cette thèse entend donc questionner la perception, les représentations et la théorisation de la trahison. Ce travail amène aussi à s'intéresser à la rupture du lien de philia que provoque la trahison et à la compétition que se livrent les rois pour accueillir de nouveaux philoi et pour conserver leur loyauté. L'étude des trahisons permet enfin d'étudier les trajectoires des individus qui quittent de façon définitive leur royaume et ainsi de s'intéresser aux contacts et aux interactions entre les Cours hellénistiques.

The aim of this PhD thesis is to study the phenomena of betrayal in Hellenistic kingdoms. Betrayal appears to be an original and novel key to studying the construction and development of these kingdoms. The study adopts a broader spatio-temporal framework in order to assess the dynamics of betrayal from the beginning of Alexander's reign in 336 BC to the fall of the Lagid kingdom in 30 BC. The hypothesis put forward in this research is that betrayal not only destabilised the political life of kingdoms, but also played a part in their construction and the development of the state. This PhD thesis therefore sets out to examine the perception, representations and theorising of treason. It also looks at how betrayal breaks the bond of philia, and at the competition between kings to attract new philoi and retain their loyalty. Finally, the study of betrayals allows us to examine the trajectories of individuals who left their kingdom for good, and thus to look at the contacts and interactions between the Hellenistic courts.