Développement d'une méthode innovante de détection des cellules métastatiques du cancer du sein basé sur des polymères à empreintes moléculaires.
Auteur / Autrice : | Salahdin Khelifi-Otmane |
Direction : | Nébéwia Griffete |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Chimie Analytique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Physicochimie des Électrolytes et Nanosystèmes interfaciaux |
Equipe de recherche : Colloïdes Inorganiques |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme et correspond à la 2eme cause de mortalité. L'apparition et le développement de métastases issues de la tumeur primaire sont en grande parties responsables de la mortalité lié à ce cancer. L'importance de cette maladie en matière de santé publique nous a conduit, en collaboration avec le laboratoire Phenix (Chimie) et le Centre de Recherche Saint Antoine (Biologie), à initier un projet de recherche interdisciplinaire visant à développer une nouvelle méthode de détection précoce de ces métastases dans le cancer du sein. En effet, les métastases ont pour origine des cellules qui ont la capacité de se détacher de la tumeur primaire, de circuler dans le sang et d'envahir les tissus pour former des tumeurs secondaires. Par conséquent, la détection précoce dans le sang de ces cellules que l'on nomme cellules tumorales circulantes (ou CTC) constitue une approche pertinente pour améliorer la prise en charge de ces patientes. Cette approche reste toutefois difficile en raison principalement de la très faible proportion de cellules capables d'initier ce processus métastatique. De nombreuses méthodes utilisent actuellement des anticorps mais ces technologies sont encore loin d'être optimales. Nous proposons dans ce projet d'utiliser une nouvelle technologie innovante basé sur des nanomatériaux chimiques qu'on appelle MIPs (Molecularly Imprinted Polymers). Ces polymères à empreinte moléculaire (MIPs) sont des matériaux synthétiques conçus pour avoir des sites de reconnaissance spécifiques pour une molécule cible particulière. Ils sont créés par la polymérisation de monomères autour d'une molécule modèle suivie de l'élimination de cette molécule modèle, laissant derrière elle des cavités spécifiques à la forme et aux propriétés chimiques de la molécule cible. Ces nanomatériaux pourraient donc constituer une nouvelle façon de cibler de manière spécifique les protéines membranaires des CTCs, en particulier celles capables d'initier la formation des métastases, en permettant le développement de nouveaux dispositifs diagnostics innovants. Ce projet interdisciplinaire chimie-biologie sera réalisé conjointement dans l'équipe Physico-chimie des Electrolytes et Nanosystèmes Interfaciaux du laboratoire Phenix (Sorbonne-Université), qui a une grande expertise dans la synthèse des MIPs, sous la direction du Dr Nebewia Grifette et la partie biologie sera encadrée par le Dr Jérôme Alexandre Denis qui travaille depuis de nombreuses années sur les CTCs au laboratoire de l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (APHP) et au Centre de Recherche de Saint-Antoine dans l'équipe Biologie et thérapeutiques du cancer dirigée par le Dr Michèle Sabbah.