Modélisation des cellules de la couche intermédiaire de la rétine dans le traitement des images naturelles
Auteur / Autrice : | Tom Quétu |
Direction : | Matias Goldin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de la Vision |
Equipe de recherche : Transmission de l'information visuelle : codage et restauration visuelle |
Mots clés
Résumé
Notre objectif est de trouver la correspondance précise entre les couches intermédiaires cachées d'un deep convolutional neural network (DCNN) et les couches intermédiaires de la rétine. Pour ce faire, notre objectif est de décomposer le circuit rétinien pour comprendre comment la rétine peut extraire des caractéristiques complexes en réponse à des images naturelles. Il est difficile d'accéder aux couches intermédiaires avec des outils classiques. Nous nous appuierons sur une combinaison de modélisation et de nouvelles techniques (stimulation holographique et de substitution silencieuse combinée à l'optogénétique) pour manipuler/stimuler des cellules spécifiques, c'est-à-dire les cellules bipolaires (BC), dans les couches intermédiaires de la rétine, tout en enregistrant les cellules ganglionnaires de la rétine (RGC), la couche de sortie. Grâce à ces outils, nous surmonterons le défi de manipuler avec de la lumière un tissu qui est intrinsèquement sensible à la lumière. Ces données nous fourniront de nouvelles possibilités pour identifier les nuds internes d'un modèle DCNN. Contexte : Des travaux antérieurs (Tanaka et al., 2019 ; Maheswaranathan et al., 2018 ; Freeman et al., 2015) ont tenté de déduire la contribution des BC à partir d'enregistrements et de modélisations des RGC, avec parfois des enregistrements intracellulaires d'une BC et des enregistrements simultanés de réseaux multi-électrodes (MEA) (Asari et al., 2014), où ils ont essayé de corréler l'activité d'une BC avec l'activité des couches cachées dans le modèle. Cependant, ces études ne disposaient pas d'une technique précise pour effectuer des perturbations causales sur le réseau rétinien, mesurer l'impact sur la couche de sortie et comparer ces données aux prédictions du DCNN. Dans (Goldin et al., 2022), nous avons utilisé le DCNN pour modéliser la rétine qui se généralise à travers les stimuli et prédit l'effet des manipulations pharmacologiques. Nous avons trouvé une relation générale entre la première couche du DCNN et différents types de BC, ce qui nous a permis de comprendre comment le circuit rétinien parvenait à calculer une caractéristique complexe : le contraste. Il s'agit d'une première étape dans l'établissement d'une correspondance entre les éléments du DCNN et la rétine. Méthodologie : Tout d'abord, nous isolerons fonctionnellement un seul type de RGC que nous modéliserons à l'aide d'un DCNN avec des données expérimentales où les RGC répondent à des images naturelles. Une deuxième étape consistera à fournir des stimulations optogénétiques ciblées à la BC qui fournit la plupart des entrées aux RGC afin de comprendre comment un seul type de cellule dans le circuit rétinien contribue aux réponses des RGC. Nous développerons une nouvelle méthode d'ajustement hétérogène pour apprendre un DCNN qui prend en compte les réponses à la fois aux stimuli visuels et à ces stimulations des couches intermédiaires. Enfin, pour tester et valider le DCNN, nous ciblerons par optogénétique ces mêmes cellules pour les inactiver lors d'une stimulation visuelle dans laquelle des images sont présentées à l'entrée. Un nouveau défi et le principal développement du projet sera d'adapter le DCNN pour inclure des données hétérogènes dans l'entraînement : des perturbations dans les unités de la couche cachée du modèle, ainsi que des stimulations visuelles typiques. Cela nous permettra de localiser et de comprendre comment les perturbations expérimentales utilisant l'optogénétique s'inscrivent dans les couches cachées du modèle informatique. Bibliographie : - Tanaka et al., 2019 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35283616 - Maheswaranathan et al., 2018 : https://doi.org/10.1371/journal.pcbi.1006291 - Freeman et al., 2015 : https://doi.org/10.7554/eLife.05241 - Asari et al., 2014 : https://doi.org/10.1016/j.neuron.2013.11.029 - Goldin et al., 2022 : https://doi.org/10.1038/s41467-022-33242-8