Thèse en cours

Développement d'une plateforme microfluidique à microélectrodes multipuits pour la stimulation et l'enregistrement de jonctions neuromusculaires humaines in vitro

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Auteur / Autrice : Léa Vuiart
Direction : Benoit CharlotFlorence Rage
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Électronique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Information, Structures, Systèmes
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IES - Institut d'Electronique et des Systèmes
Equipe de recherche : Matériaux Micro et Nanodispositifs (M2N)

Résumé

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Cette thèse s'inscrit dans le programme IDIL de l'université de Montpellier qui finance deux contrat doctoraux en miroir, l'un en biologie et l'autre dont il est question ici en microtechnologie et microfluidique. Les maladies du motoneurone comme la SMA ou l'ALS sont des maladies rares pour lesquelles il n'existe pas de traitements efficaces. Ces maladies affectent principalement les jonctions neuromusculaires (JNM), lieu de passage de l'information entre neurones moteurs et fibres musculaires. Elles sont à l'origine de problèmes graves de motilité Afin d'étudier et comprendre les mécanismes moléculaires défaillants dans ces JNM, il est primordial de les reconstruire in vitro pour pouvoir les observer sous microscope. Si de plus on est capable de stimuler et d'enregistrer l'activité électrique côté neurones et côté muscles, alors nous disposons d'un outil extrêmement puissant pour l'analyse de la fonctionnalité des NMJ. Ce projet de recherche entre biologie et micro ingénierie se base sur une collaboration établie entre benoit Charlot de l'IES et Florence Rage de l'IGMM. En effet suite à une collaboration de plus de 5 ans, les porteurs de ces projets de thèses en miroir ont développé un premier prototype de plateforme multipuits (32 puces microfluidiques sur la même plaque) instrumentée (128 canaux de microélectrodes) permettant de reconstruire des NMJ entièrement humaines issues de cellules souches pluripotentes induites. Les deux doctorants vont alors s'engager dans une campagne de mesure d'ampleur en utilisant ce premier prototype où ils ensemenceront les NMJ humaines différenciées qu'elles soient saines ou pathologiques. L'objectif sera d'extraire pour chacune une signature d'activité électrique. Cette signature permettra d'évaluer la capacité du motoneurone stimulé électriquement à transmettre l'information vers une cellule musculaire pour induire une contraction. Ainsi cette analyse conduira à définir un biomarqueur spécifique de NMJ pour enfin étudier l'effet de médicaments sur ces NMJ. Ces deux projets de thèse vont être conduits en synergie tout d'abord sur une vaste campagne expérimentale permettant de qualifier la plateforme puis d'évaluer la réponse de différents modèles de NMJ soumises à différentes molécules actives. Puis, dans un second temps les projets évolueront des deux côtés d'une part la plateforme et de l'autre le modèle cellulaire afin que le système microfluidique s'adapte vers l'utilisation et la mesure d'activité d'organoïdes ou assembloides neuromusculaires qui représentent une évolution plus pertinente du modèle, et cela dans le cadre de la réduction des tests sur animaux.