Gérer la bifurcation écologique des organisations : entre héritages organisationnels et ouverture au vivant.

Managing the ecological bifurcation of organizations: between organizational heritage and openness to the living.

• Auteur / Autrice : Florentin Moenne-loccoz
• Direction : Matthieu Battistelli, Matthieu Battistelli
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sciences de Gestion
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
• Etablissement(s) : Chambéry
• Ecole(s) doctorale(s) : Cultures Sociétés Territoires
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Gestion et Économie

Mots clés

Mots clés libres

Redirection écologique

Héritages organisationnels

Plus qu'humain

Controverses

Ecological redirection

Organizational heritage

More than human

Controversies

Résumé

Les organisations font face au défi de réinventer les conditions de viabilité d'un monde « plus qu'humain » (more than human) en transformant leurs modes de productions et leurs relations à l'environnement. Pour ce faire, les organisations opèrent conjointement un repositionnement de leurs relations avec la nature et un réexamen de leurs héritages organisationnels (à la fois matériels et immatériels). Pour étudier ces processus de transformation des organisations, ce projet de thèse propose d'étudier les mécanismes sociaux par lesquels les organisations (publiques et privées) renouvellent et transforment, intentionnellement ou non, leurs relations, leurs pratiques, leurs identités et leurs affects vis-à-vis du vivant dans un contexte de crise climatique. L'originalité du projet de thèse repose sur deux éléments : (1) la mobilisation du concept de redirection écologique permettant de capter la dimension à la fois processuelle et pragmatiste des transformations à l'œuvre, et (2) la prise en compte, par les enseignements de la sociologie pragmatique, des dimensions nécessairement conflictuelles et controversées de ces transformations. Trois contributions principales sont attendues de cette recherche doctorale : (1) une meilleure compréhension des fondements axiologiques (i.e. en termes de valeurs) des controverses encapsulant les liens organisations-vivants, (2) la mise en évidence des processus de (dé)valorisation des attachements des organisations à leurs héritages, et (3) l'esquisse d'un modèle de redirection écologique pour les organisations.

Organisations are facing the challenge of reinventing the conditions for the viability of a ''more than human'' world. To do this, organisations are simultaneously repositioning their relationships with nature and re-examining the organisational legacies of the past (both tangible and intangible). To study these processes of organisational transformation, this thesis project investigates the practices and social mechanisms by which organisations (both public and private) renew and transform, whether intentionally or not, their relationships, practices, identities and affects in relation to the living world in a context of climatic crisis. The originality of the project is based on two elements: (1) the use of the concept of ecological redirection to capture both the processual and pragmatist dimensions of the transformations at work, and (2) the consideration, through pragmatic sociology, of the necessarily conflictual and controversial dimensions of these transformations due to the processes of differentiated valorisation of living elements according to collectives and organisations. Three main contributions are expected from this doctoral research: (1) a better understanding of the axiological underpinnings of the controversies encapsulating the links between organisations and living beings, (2) the identification of processes for (de)valuing attachments to their legacies, and (3) the outline of an ecological redirection model for organisations.