Thèse en cours

The geometry of flux compactifications

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Auteur / Autrice : Angèle Lochet
Direction : Iosif Bena
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique
Date : Inscription en doctorat le 31/08/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Physique en Ile de France
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de PHysique Théorique
Référent : Faculté des sciences d'Orsay

Résumé

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Dans le cadre de la théorie des cordes, l'objectif de ce projet est de construire pour la première fois la géométrie d'une classe de compactifications à flux. Nous commencerons par la compactification de la théorie M sur le produit de deux variétés de Calabi-Yau à quatre dimensions (K3). En effet, ce problème peut être traité analytiquement. Nous prévoyons de réaliser cet objectif en utilisant une métrique approchée, obtenue grâce aux dualités de solutions connues avec des D-branes et des plans orientifolds. Nous planifions aussi d'étendre nos résultats à des variétés de Calabi-Yau plus générales, avec l'aide des techniques d'intelligence artificielle afin de calculer explicitement certaines composantes du flux et son effet sur la métrique. La naissance de la théorie des cordes a permis d'espérer unir la mécanique quantique et la relativité générale. Cependant, la théorie la plus intéressante vit dans un espace à 10 dimensions. Pour rendre compatible les observations avec ce fait, nous pouvons imaginer que trois dimensions spatiales sont bien visibles, et six d'entre elles sont aussi dans notre monde mais très petites par rapport aux autres, comme recroquevillées sur elles-mêmes. La manière de recroqueviller ces dimensions est appelée « compactification ». Il existe beaucoup de moyens de compactifier ces dimensions, car énormément de variétés compactifiées à six dimensions sont imaginables. En l'absence de flux électromagnétique, ces variétés peuvent être déformées sans perte d'énergie, et ces déformations correspondent à des particules sans masse dans l'univers « visible » à trois plus une dimensions. De telles particules induiraient une cinquième force (non observée). Afin d'éliminer ces particules du spectre, des flux électromagnétiques sont introduits. Les propriétés topologiques de ces variétés ont déjà été étudiées, mais pas l'effet des flux sur la géométrie. Pour atteindre cet objectif, nous nous proposons de suivre les trois étapes suivantes : 1) Utiliser la métrique approximative de K3 pour voir comment le mécanisme de stabilisation des modules fonctionne explicitement en termes de positions des branes dans la géométrie duale. 2) Calculer la rétroaction sur la géométrie d'ensembles particuliers de flux et examiner l'apparition de singularités possibles. 3) Étendre le calcul à d'autres compactifications à flux afin de voir si les caractéristiques trouvées en 2) sont universelles.