Budget d'énergie des événements de reconnexion magnétique dans la couronne solaire. Nouvelles observations de la sonde spatiale Solar Orbiter (ESA/NASA)
Auteur / Autrice : | Ganushan Ganesaratnam |
Direction : | Frédéric Auchere |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ondes et Matière |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'Astrophysique Spatiale |
Equipe de recherche : Physique Solaire et Stellaire | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Résumé
La mission spatiale Solar Orbiter a été lancée depuis Cape Canaveral en février 2020. Elle emporte une suite complète d'instruments de télédétection et de mesures in situ dédiée à l'observation du Soleil, dans le but de comprendre comment notre étoile crée et contrôle l'héliosphère. Les caractéristiques orbitales uniques de la mission amènent les instruments de télédétection jusqu'à 0,28 UA (en deça de l'orbite de Mercure), plus près du Soleil que jamais auparavant. Cela permet à Solar Orbiter d'acquérir des images de l'atmosphère solaire avec la plus haute résolution spatiale jamais atteinte (100 km à la surface) dans l'ultraviolet. Ces images révèlent une multitude de structures auparavant inconnues, dont certaines, surnommées « feux de camp », sont soupçonnées de jouer un rôle important dans le maintien de la température élevée de la couronne solaire (plusieurs millions de degrés). La quantification de l'énergie totale contenue dans les petits événements éruptifs observés par Solar Orbiter dépend des moyens utilisés pour les détecter. Une nouvelle méthode de détection basée sur les ondelettes a été développé à l'IAS. Cependant, elle est actuellement limitée à la dimension spatiale, tandis que les événements sont intrinsèquement dynamiques. En généralisant à la spatio-temporalité, nous pourrons obtenir des statistiques plus robustes. Par la suite, le contenu énergétique total des événements détectés peut être estimé si l'on connaît leur densité, leur température et leur géométrie ; ces paramètres peuvent être dérivés de mesures stéréoscopiques (pour la géométrie) et spectroscopiques (pour les paramètres du plasma). Le spectromètre SPICE à bord de Solar Orbiter sera utilisé pour le dernier point, tandis que des observations conjointes avec le satellite SDO de la NASA seront utilisées pour le premier. Le bilan énergétique résultant sera comparé à des modèles MHD 3D pour comprendre la nature physique de ces événements.