Fonctionnalisation des coulages multiphysiques pour la commande décentralisée des convertisseurs de puissance modulaire
Auteur / Autrice : | Adrien Muller |
Direction : | Yves Lembeye |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Génie électrique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Génie Electrique |
Equipe de recherche : Electronique de Puissance |
Mots clés
Résumé
La nature DC (courant continu) de la production et du stockage des énergies renouvelables a suscité ces dernières années un fort intérêt scientifique et industriel envers les réseaux électriques DC haute et moyenne tension (HVDC et MVDC). La conversion de puissance électrique dans ces réseaux nécessite cependant un recours accru aux dispositifs d'électronique de puissance, et les contraintes fortes en flexibilité et en disponibilité des réseaux DC interconnectés entre eux font des architectures de puissance modulaires des outils particulièrement intéressants. Le contrôle de ce type de structure est néanmoins plus complexe que pour les convertisseurs classiques, et les niveaux de tension des modules qui composent le convertisseur doivent être parfaitement équilibrés pour garantir un vieillissement uniforme de l'ensemble et limiter les défaillances. Vis-à-vis de ce dernier point, un contrôleur centralisé pilotant l'ensemble des modules n'est pas satisfaisant car il constitue alors un point de défaillance unique et critique, devant gérer un flux de données très important. Le contrôle décentralisé des modules grâce à des contrôleurs locaux directement associés aux modules permet d'alléger la quantité d'information échangée et de distribuer l'impact des défaillances sur les modules. La communication entre modules de proche en proche est une solution qui semble prometteuse, néanmoins la tolérance aux défauts de modules ou à la rupture de communication entre modules est un verrou scientifique et technologique fort que ce projet propose d'adresser dans le cadre de cette thèse. Afin de limiter l'impact d'une rupture dans une chaîne de communication physique (cuivre ou fibre optique), une partie de l'étude sera menée sur les sources d'information innovantes pour la communication entre modules que constituent les couplages multiphysiques. En plus des grandeurs électriques usuellement mesurées, la température, les rayonnements électromagnétiques des composants des modules ou encore les mesures vibroacoustiques sont porteurs d'information sur le niveau de charge des modules ou la présence de défauts naissants et permettent d'augmenter la robustesse de la commande décentralisée et de diagnostiquer des modules adjacents. La difficulté à construire des modèles précis des couplages multiphysiques rend l'information difficile à extraire. Le projet s'appuiera sur la synthèse de jumeaux numériques (JN) des modules de puissance développé par apprentissage de réseaux de neurones assisté par la physique (méthode PINNS) pour aboutir à un modèle « boîte noire » alimenté par les mesures récoltées sur le banc d'essai. Les corrélations apprises par le JN entre les phénomènes physiques couplés seront alors fonctionnalisées comme source d'information pour alimenter le contrôle décentralisé et le diagnostic des modules. Ce projet sera mené au G2Elab, où interviendront notamment 2 équipes de recherche, EP (Electronique de Puissance) et MAGE (Modèles, Méthodes et Méthodologies Appliqués au Génie Electrique