Thèse en cours

Enfin un espoir de traitement pour les patients atteints de cardiomyopathies dilatées.

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Auteur / Autrice : Hélléa Guerin
Direction : Christophe Chevillard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie-Santé - Spécialité Bioinformatique et Génomique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : TAGC - Theories and Approaches of Genomic Complexity

Mots clés

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Résumé

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La maladie de Chagas, causée par le parasite protozoaire Trypanosoma cruzi, touche 6 millions de personnes dans les zones endémiques d'Amérique latine. En raison des migrations, on estime que 400 000 personnes infectées vivent dans des pays non endémiques, principalement aux États-Unis et en Europe. Un tiers des patients évoluent vers une Cardiomyopathie Chronique dilatée Chagasique inflammatoire appelée CCC. Elle est souvent fatale en raison d'une insuffisance cardiaque et d'une arythmie, leur pronostic vital est plus défavorable que dans les autres cardiomyopathies. Ces cardiomyopathies dilatées sont caractérisées par une forte réaction inflammatoire (forte production de TNF-α et d'IFN-γ). Cette inflammation va entrainer, des dysfonctionnements mitochondriaux tels qu'une diminution de la production d'ATP et une augmentation du stress oxydatif. Cette pathologie est un modèle de choix pour l'étude des cardiomyopathies quelles que soient leurs étiologies. Notre principal objectif sera d'identifier de nouveaux traitements et biomarqueurs susceptibles d'améliorer la survie des patients atteints de CCC. Le premier objectif sera le repositionnement de médicaments en vue de corriger le dysfonctionnement mitochondrial induit par les cytokines. Nous avons à ce jour déjà plusieurs drogues candidates mais nous souhaitons cribler une banque de drogues (n=2500) ayant déjà des autorisations de mise sur le marché pour d'autres pathologies. Nous validerons les meilleurs résultats sur des cardiomyocytes dérivés de cellules souches (IPS) et chez des souris transgéniques IFN-γ qui développent une cardiomyopathie inflammatoire. Ces médicaments repositionnés pourraient avoir un rôle thérapeutique dans d'autres pathologies cardiaques où les cytokines inflammatoires jouent un rôle pathogénique (cardiomyopathie inflammatoire, myocardite virale, inflammation myocardique liée à l'âge, infarctus du myocarde et cardiotoxicité induite par des agents anti-tumoraux). Le deuxième objectif sera d'identifier par une étude pangénomique (GWAS) sur une large population d'étude des marqueurs génétiques associés aux développements de CCC et/ou de l'arythmie et à la nécessité de recourir à des dispositifs tels que des stimulateurs cardiaques ou des défibrillateurs implantés. Ceci nous permettra de tester nos drogues candidates sur les patients présentant différents fonds génétiques (divers variants de susceptibilité). On espère à la fin de cette thèse pouvoir mettre en place des essais cliniques sur des patients.