Capteur nanomécanique de flux
Auteur / Autrice : | Benjamin Lecarlate Fernandez |
Direction : | François Henn |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique et Astrophysique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Information, Structures, Systèmes |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : L2C - Laboratoire Charles Coulomb |
Equipe de recherche : Axe de Recherche Nanostructures et Spectroscopies |
Mots clés
Résumé
On trouve des écoulements « nano » dans de nombreux domaines. En biologie, on les retrouve au sein des canaux biologiques, notamment des aquaporines qui permettent l'echange d'eau entre les milieux intra et extra-cellulaires, tandis que dans les systèmes artificiels ils sont par exemple au cur des membranes de nanofiltration. A l'échelle « macro », les fluides sont traités comme un milieu continu et les écoulements sont très bien décrits par les équations de Navier-Stokes. Cependant, lorsque l'on travaille à l'échelle « nano », c'est-à-dire en nanofluidique, cette description continue des fluides n'est plus valable [Bocquet2010]. Récemment un genre nouveau de nanocanal s'est imposé pour l'étude des fluides nano : le nanotube de carbone, puisque l'eau confinée dans ces nanotubes se comporte de manière contre-intuitive. Cependant, l'absence de technique de mesure suffisamment sensible freine notre compréhension des phénomènes qui se déroulent à cette échelle : les flux y sont extrêmement faibles, de l'ordre du fL.s-1 (10-15L.s-1), soit plusieurs ordres de grandeur plus petits que la sensibilité des systèmes de mesure commerciaux. De plus, l'eau neutre qui ne contient que trop peu d'ions libres ne peut être étudiée par les techniques conventionnelles de l'électro-osmose. Il est donc nécessaire d'imaginer une méthode originale, extrêmement sensible, pour faire progresser notre connaissance des fluides, i.e. leur structure et leur dynamique, en condition de confinement extreme. Les oscillateurs mécaniques à nanotube de carbone sont probablement les résonateurs les plus légers au monde. Du fait de leur faible masse, ils sont en mesure de détecter des masses aussi petites qu'un seul proton [Chaste2012]. Ils sont donc parfaitement adaptés à l'etude des écoulements de fluides à l'échelle nano, avec une sensibilité de l'ordre de la molécule unique. Récemment, notre équipe a développé une technologie microfluidique compatible avec le vide [Pashayev2024] et capable d'injecter un liquide ou un gaz dans un nanotube de carbone isolé . Nous avons également démontré que les résonateurs à nanotube conservaient une sensibilité exceptionnelle à température ambiante [Basset2024].