Les passeurs de l'Institut franco-chinois - traduction et transferts culturels de Xu Zhongnian, Luo Dagang, Dai Wangshu et Jing Yinyu
Auteur / Autrice : | Rui Shi |
Direction : | Marie Laureillard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Etudes de l'Asie et ses diasporas |
Date : | Inscription en doctorat le 30/11/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | 3LA - Lettres, Langues, Linguistique et Arts |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IAO - Institut d'Asie orientale |
Mots clés
Résumé
Ce projet de recherche se concentre sur la traduction et les transferts culturels des étudiants de l'Institut franco-chinois de Lyon, analysant leurs choix d'uvres, leurs stratégies de traduction et les influences qui ont façonné leur pratique. Ces étudiants, majoritairement chinois, ont étudié en France pendant les Années folles (1921-1946), jouant un rôle crucial dans les échanges culturels entre la Chine et la France. Ils ont traduit des uvres françaises en chinois et contribué aux traductions d'uvres chinoises en français, cherchant à favoriser un métissage harmonieux entre les deux cultures. La traduction est envisagée comme une communication entre cultures, où les étudiants, initialement familiers avec la culture chinoise, ont découvert la culture française. Le choix des termes culturels, les stratégies de traduction et la sélection des textes sont examinés pour comprendre leur impact. Malgré des études sur la traduction sino-française, les premières traductions pionnières méritent une analyse approfondie dans leur contexte historique et intellectuel. Quatre traducteurs de l'Institut sont considérés comme des pionniers : Xu Zhongnian, Dai Wangshu, Jing Yinyu et Luo Dagang. Leur identité a été quelque peu occultée par des traducteurs plus célèbres. Xu Zhongnian, professeur à Shanghai, a traduit des uvres de Lu Xun et Li Bai. Dai Wangshu, poète et traducteur, a intégré la traduction dans sa créativité poétique. Jing Yinyu, l'un des premiers traducteurs de Lu Xun en français, est décédé prématurément. Luo Dagang, érudit et poète, a également été un traducteur majeur. La problématique de l'étude porte sur les stratégies des traducteurs, les transferts culturels et leur impact sur la littérature chinoise. Les hypothèses examinent l'évolution des traducteurs après l'Institut, leur influence sur le choix des textes, et l'impact de la culture française sur la langue chinoise pendant le Mouvement de la Nouvelle Culture. La méthodologie inclut une approche comparative, la théorie de la traduction, l'exploration de la subjectivité du traducteur, une approche socioculturelle et des études historiques de la traduction. Le corpus comprend les traductions des quatre traducteurs, mettant l'accent sur des uvres modernes. La localisation privilégie Lyon pour l'accès aux sources primaires, la Bibliothèque municipale, et l'Institut franco-chinois. Des visites sont prévues dans les universités où les traducteurs ont enseigné. La recherche s'appuie sur les connaissances théoriques de la littérature, de la traduction et de l'histoire culturelle, et vise à contribuer à la compréhension du rôle des traducteurs dans les échanges culturels sino-français.