Fortune des Héroïdes d'Ovide au Moyen Âge (XIe-XVe siècles : domaines français, latin et italien)
Auteur / Autrice : | Nicolas Mazel |
Direction : | Marylène Possamai-perez, Cédric Giraud |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Lettres mention Langue et littérature françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 en cotutelle avec Université de Genève |
Ecole(s) doctorale(s) : | 3LA - Lettres, Langues, Linguistique et Arts |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CIHAM - Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans Médiévaux |
Mots clés
Résumé
Cette thèse entend étudier la réception des Héroïdes d'Ovide au Moyen Âge, plus particulièrement de la fin du XIe siècle jusqu'aux portes de l'époque moderne. Le corpus trilingue (français, latin et italien) se compose de traductions, de réécritures et d'œuvres comme l'Ovide moralisé ou la Cinquième mise en prose du Roman de Troie qui intègrent au tissu narratif les lettres d'amour ovidiennes. Parce qu'elle se distingue nettement de la réception des autres œuvres d'Ovide, qui place le poète au centre des discours aux XIIe et XIIIe siècles, la fortune des Héroïdes invite à réexaminer le concept d'aetas ovidiana. Quelle(s) expérience(s) de lecture des Héroïdes les XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles proposent-ils ? D'une part, l'analyse philologique des manuscrits qui copient ces lettres tout au long de cette période révèle que leur réception est un phénomène plus humaniste que médiéval. D'autre part, cette étude s'attache aux reconstructions formelles des Héroïdes, au carrefour des genres et des formes littéraires, avant d'envisager les dynamiques de reconfiguration, de relecture et de réutilisation des lettres d'Ovide. Entre stratégies d'intégration et reconstruction axiologique, les Héroïdes ne sont plus mobilisées pour leur seule facture élégiaque, mais aussi pour l'instruction morale, l'écriture de l'Histoire, et pour repenser le partage entre lyrisme et narration.