Thèse en cours

Mettre en récit, en mémoire et en patrimoine les héritages des villes postsocialistes : le cas de Iași et Timișoara en Roumanie

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Auteur / Autrice : Amandine Dargaud
Direction : Lydia Coudroy de lilleNicolae Popa
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Géographie Aménagement Urbanisme
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : Lyon 2 en cotutelle avec Universitatea de Vest din Timisoara
Ecole(s) doctorale(s) : ScSo - Sciences Sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EVS - Environnement Ville Société

Mots clés

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Résumé

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Depuis la chute des régimes socialistes en Europe de l'Est en 1989, la volonté institutionnelle de redéfinition de l'image et de l'identité des villes postsocialistes passe par la valorisation du patrimoine pré socialiste d'une part et le rejet de la mémoire et des héritages socialistes d'autre part. Mais la stratégie dominante de criminalisation et d'effacement du passé socialiste fait face à la permanence des souvenirs et à la présence d'héritages matériels du socialisme qui sont pour la plupart ordinaires : immeubles d'habitation, lieux de services, usines, espaces publics ou même objets du quotidien. quotidien... Parfois mis en tourisme et muséifiés, ces lieux de mémoire font potentiellement émerger une mémoire alternative du socialisme au delà de la mémoire traumatique et commémorative dominante. En partant de l'hypothèse que l'on assiste à une construction européanisée de la mémoire et du patrimoine en contexte postsocialiste, il s'agit de se demander dans quelle mesure celle ci se heurte à l'existence de pratiques et de discours mémoriaux et patrimoniaux alternatifs à ceux portés par les acteurs institutionnel s et culturels dominants à Iaşi et Timişoara. Ces deux métropoles roumaines présentent des manières différentes de « faire avec » les héritages matériels et immatériels de la période socialiste. Cela interroge des rapports au passé, au présent et au futur, notamment à l'européanisation, différents entre l'Ouest et l'Est de la Roumanie et invite à penser l'existence d'une pluralité de mémoires du passé socialiste.