Thèse en cours

Antoine-Michel Perrache (1726-1779) : sculpteur et entrepreneur à Lyon au siècle des Lumières

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Auteur / Autrice : Jérôme Bouchet
Direction : Sophie Raux
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire, Histoire de l'Art
Date : Inscription en doctorat le 20/11/2018
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : ScSo - Sciences Sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LARHRA - Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes

Mots clés

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Résumé

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Lorsqu'on évoque la ville de Lyon dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, un patronyme occupe un large pan de la littérature : Perrache. Si aujourd'hui il s'agit d'un toponyme lyonnais attaché à un quartier et une gare, il n'en est pas moins le nom d'un artiste, sculpteur, qui s'envisage créateur d'un quartier dans la seconde partie de sa vie : Antoine-Michel Perrache (1726-1779). Les travaux historiques et universitaires menés autour de cet artiste se sont toujours cantonnés à appréhender l'histoire du quartier qu'il créa . Pour autant, personne n'a encore abordé – ou à minima – le personnage que fut Antoine-Michel Perrache. Il naît à Lyon, d'un père lui-même sculpteur – Michel Perrache (1686-1750) – et issu d'une lignée de charpentiers. Parti se former à Paris, à l'école de l'Académie royale de peinture et sculpture, il revient à Lyon après 1750 et s'y installe définitivement. Il entre en 1753 à l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts puis collabore à de nombreux chantiers lyonnais de la seconde moitié du XVIIIe siècle : façade de la salle de spectacle (1756) ; façade de l'Hôtel-Dieu (1762), notamment. Il participe à l'aménagement et la décoration de plusieurs églises : église du couvent de la Visitation de l'Antiquaille (1752) ; église Saint-Nizier (1760). Après 1769-1770, il n'aura plus qu'un seul objectif, un seul but : l'extension de la ville de Lyon dans sa partie méridionale. S'appuyant sur diverses études et réflexions antérieures, il tente d'implanter un quartier alliant résidences et manufactures. Pour ce faire, Perrache crée une compagnie d'associés auxquels il promet du terrain à bâtir et des revenus aisés issus de l'octroi du pont de La Mulatière et de moulins installés dans le nouveau quartier. Loin d'avoir terminé le chantier, il meurt en 1779 laissant une situation financière obérée mais un héritage particulier : un quartier qui portera son nom. Cette approche biographique succincte nous paraît assez riche pour aller plus en avant et questionner les sources archivistiques lyonnaises afin d'établir une biographie précise de l'artiste et d'étudier les relations sociales et familiales d'un artiste en province au XVIIIe siècle. Il s'agira de convoquer dans cette recherche histoire de l'art, histoire sociale et histoire sociale de l'art, puisqu'on touche au plus près des points de convergence entre ces trois sujets.