Les seigneuries de la première Compagnie des Indes occidentales (1664-1674) et de la Compagnie de Saint-Domingue (1698-1720) : une approche d'anthropologie historique du droit.
Auteur / Autrice : | Alexandre Ribeaux |
Direction : | Jacques Pericard, Monica Cardillo |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit mention Histoire du droit et des institutions |
Date : | Inscription en doctorat le 15/09/2024 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | Gouvernance des Institutions et des Organisations |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques |
Mots clés
Résumé
Au XVIIe siècle, la France entame la colonisation des Antilles. Pour cela, elle suit le modèle hollandais, consistant à confier à des Compagnies privées les charges et les bénéfices de la colonisation. Ces Compagnies, sortes de sociétés par actions, se voient ainsi octroyer des monopoles commerciaux, entre les colonies placées sous leur domination et la métropole. Ce n'est pas le seul privilège qui leur est accordé. Pour prendre l'exemple de la première Compagnie des Indes occidentales (1664-1674) et de la Compagnie de Saint-Domingue (1698-1720), elles sont seigneurs des colonies qu'elles détiennent, en toute propriété et justice. L'objectif de cette thèse est de rechercher par quels moyens juridiques la monarchie a tenté ou non d'encadrer l'activité de ces deux Compagnies, de protéger leurs intérêts et de les concilier avec les siens. Puis, de voir comment le droit métropolitain, une fois transporté aux colonies, a été modifié dans ces deux seigneuries, sous l'effet soit des Compagnies, soit de la monarchie, soit des colons eux-mêmes. La méthode utilisée pour étudier la façon dont le contexte colonial a dénaturé des institutions juridiques métropolitaines est celle de l'anthropologie historique du droit. Elle conduit à envisager le droit comme l'ensemble des normes ayant régi la vie dans les seigneuries des Compagnies, sans se borner à l'analyse des seuls textes produits par les institutions étatiques.