Thèse en cours

Concurrence entre proposition relative et participe attributif : étude contrastive des stratégies de relativisation en latin et grec ancien, et comparaisons indo-européennes

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Auteur / Autrice : Guillaume Kurz
Direction : Daniel PetitEmmanuel Dupraz
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2024
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale École transdisciplinaire Lettres/Sciences
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure

Résumé

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Ce projet porte sur les stratégies de relativisation dans les langues indo-européennes anciennes. La grammaire traditionnelle considère qu'une proposition relative est nécessairement composée d'un verbe fini, subordonné à un substantif et introduit par un pronom relatif. Cette définition, que l'on retrouve dans la vaste majorité des travaux en indo-européanistique, est toutefois trop restrictive. Les typologues ont en effet remarqué que le participe attributif, c'est-à-dire modifiant un substantif, est fonctionnellement très proche de la proposition relative. De là vient l'idée que relative et participe attributif sont deux stratégies disponibles, pour les langues qui possèdent les deux, de relativisation d'une unité linguistique. J'entends alors étudier la concurrence entre ces deux stratégies dans deux langues anciennes principalement, latin préclassique et grec ancien. Afin de situer les résultats dans une perspective historique plus large, l'étude comportera également une partie comparative avec des données d'autres langues indo-européennes anciennes. J'adopterai une approche typologique et fonctionnelle : si la proposition relative a fait l'objet de nombreuses études, peu d'entre elles s'inscrivent dans cette dynamique. Plus rare encore sont celles mentionnant la concurrence avec les participes attributifs. Seront donc étudiés des paramètres syntaxiques (position relative des propositions subordonnées et principales, description de la notion de pivot, etc.) mais également sémantiques et pragmatiques, voir littéraires, sans quoi la distribution entre les deux stratégies ne pourra être réellement appréhendée dans chaque langue. Les objectifs de cette étude sont donc multiples : proposer une description encore inédite d'une partie des systèmes linguistiques latin et grec ancien, plus exacte que les études traditionnelles, réaliser une étude de corpus rigoureuse et contribuer au dialogue entre typologie, études des langues classiques et indo-européanistique.