Développement de nouveaux matériaux d'anode pour les batteries potassium-Ion
Auteur / Autrice : | Anice Hammoutene |
Direction : | Philippe Azais |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | MAT - Matériaux |
Date : | Inscription en doctorat le 04/11/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LITEN / CEA Grenoble |
Equipe de recherche : DEHT |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les batteries Li-ion actuelles utilisées dans les applications hautes énergies sont principalement composées d'une anode en graphite et d'une cathode contenant un oxyde lamellaire lithié de formule LiNixMnyCozO2. Le développement et la généralisation de l'automobile électrique va engendrer une tension notable sur certains éléments chimiques déjà considérés comme critiques ou qui tendent à le devenir (lithium, nickel, cobalt et cuivre). De plus, le mode de production de ces matériaux s'avère être très énergivore (multiples calcinations) et met en uvre des solvants/produits peu respectueux de l'environnement (NMP, ammoniaque). La thèse que nous proposons ici a pour but de développer une technologie de batterie basée sur le potassium, n'utilisant aucun élément critique et dont la production permettrait de réduire considérablement l'empreinte écologique. Une première thèse effectuée au CEA Grenoble a permis de réaliser un premier système complet mettant en uvre du graphite pour l'anode et un matériau composé de potassium/fer/manganèse pour la cathode. Le choix de la cathode (blanc de Prusse) couplé à la technologie K-ion permet de s'affranchir du lithium, du cuivre, du nickel et du cobalt tout en supprimant toutes les étapes du procédé qui s'avèrent être énergivores ou polluantes (aucune calcination, synthèse et préparation des électrodes en voie aqueuse). La possibilité d'utiliser du graphite comme matériau d'anode a souvent été reportée dans la littérature comme Un avantage de la technologie potassium ion vis-à-vis de la technologie sodium ion. Cependant, l'insertion du potassium en charge dans l'électrode négative engendre une expansion volumique du graphite de l'ordre de 60%. Cette augmentation du volume a de grandes chances d'être rédhibitoire pour la fabrication de cellules électrochimiques de grande taille. Le sujet de thèse proposé aura pour but d'étudier ce problème selon plusieurs axes de recherche : Utilisation du graphite : plusieurs grades de graphite seront finement caractérisés afin de définir les propriétés optimales permettant d'obtenir de bonnes performances électrochimiques avec le potassium. En parallèle, une étude sur la formulation du graphite en voie aqueuse sera effectuée afin d'améliorer la réponse de l'électrode finale vis-à-vis de l'expansion du matériau d'anode lors de l'insertion du potassium. Des composés de la famille des carbones durs seront également évalués comme possible substitut au graphite. Une recherche plus amont sera faite afin de synthétiser de nouveaux composés de type oxyde ou hybride permettant l'insertion et la désinsertion du potassium avec une expansion volumique minimale. L'ensemble de ces matériaux sera dans un premier temps développé dans des cellules de petites dimensions puis les recherches évolueront rapidement vers la mise en uvre d'un système complet et des ajustements au niveau de l'électrolyte seront certainement à prévoir en deuxième année.