Étude des effets dynamiques et thermodynamiques de l'inclusion de la glace mobile dans l'océan et de son impact sur le système couplé de l'IPSL.
Auteur / Autrice : | Clément Billy |
Direction : | Gurvan Madec |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Modélisation, méthodes numériques pour l'étude du système climatique |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de l'environnement d'Île-de-France |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'objectif de cette thèse est de mieux prendre en compte les interactions dynamiques et thermodynamiques entre les glaces mobiles (glace de mer et icebergs) et l'océan de surface et d'en analyser l'impact dans les systèmes couplés océan-glace et océan-glace-atmosphère de l'IPSL. La composante océan-glace de l'IPSL (NEMO- OCE-SI3) considère que la glace de mer lévite au-dessus de l'océan, c'est à dire sans peser sur ce dernier. Les échanges glace-océan assurent la conservation en volume, chaleur et sel. Toutefois, au niveau dynamique, si la glace exerce bien un frottement à la surface de l'océan, son advection n'induit pas de déplacement d'eau et sa formation/fonte induit une réponse dynamique erronée. Cette thèse propose d'utiliser la méthode de pénalisation en volume de Brinkman (Kevlahan et al. 2015, Debreu et al. 2020) déjà implémentée dans NEMO (Nasser 2023). Cette méthode consiste à introduire dans les mailles océaniques une fraction solide. Dans le cas de la glace mobile, cette fraction représentera le volume de glace par maille et devra être variable en temps et donc induira une réponse de la dynamique océanique à l'advection de glace. En outre, la distribution sous maille de la glace de mer est représentée sous forme de catégories d'épaisseur et la résolution verticale de l'océan est de l'ordre du mètre proche de la surface. La distribution verticale des flux (stress, flux thermohalins et d'eau douce) à l'interface glace-océan a donc probablement un fort impact sur le comportement du système océan-glace. L'approche développée pourra de même être appliquée aux icebergs dont la surface est bien moindre que celle de la banquise mais dont l'empreinte en profondeur est bien supérieure. Par année, les grandes étapes de l'étude peuvent se résumer ainsi : (1a) prise en compte de la variation temporelle de la pénalisation ; (1b) introduction simple de la distribution sur la verticale des flux glace de merocéan (déjà fait pour les icebergs ce qui a produit un changement majeur des taux de fonte et de trajectoires des icebergs (Merino et al. 2016)) ; (2) introduction de l'individualisation par catégorie de glace des flux glaceocéan ; (3) introduction de la glace de mer pénalisée dans le système couplé de l'IPSL. Par comparaison entre expériences utilisant la glace de mer qui lévite ou celle incluse par pénalisation dans des configurations tests (Ia), ORCA1 (Ib-II) et le couplé IPSL (3), on s'attachera à identifier les mécanismes physiques en jeu dans les changements de comportement associés à l'inclusion physiquement cohérente et numériquement stable de la glace mobile.