Représentations et ritualisation de la mort de l'écrivain, 1850-1902.
Auteur / Autrice : | Arthur Longeville |
Direction : | Didier Philippot, Judith Lyon-caen |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Littératures françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Littératures françaises et comparée |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La thèse de doctorat que je me propose de préparer prendra pour objet la mort de l'écrivain en tant qu'événement de la vie littéraire en France au XIXe siècle. Mon hypothèse est que la disparition physique de l'individu-écrivain constitue un événement social donnant lieu à des pratiques et des discours en partie codifiés dont l'étude offre un poste d'observation neuf sur les représentations culturelles de l'activité littéraire. L'enquête que j'ai l'intention de mener portera une attention particulière au traitement à la fois littéraire, iconographique, journalistique, médical et funéraire de la mort de l'écrivain envisagée comme un moment doté d'une épaisseur temporelle variable, depuis les premiers signes de l'agonie jusqu'aux différents types d'usages posthumes de la mémoire du mort. En adoptant un regard anthropologique attentif à situer l'écrit littéraire au sein d'un ensemble d'attitudes et de gestes face à la mort, je souhaite ainsi montrer comment la mort de l'écrivain constitue une réalité indissolublement matérielle et symbolique qui représente au XIXe siècle un moment d'intense production discursive sur l'activité littéraire, ses effets, sa patrimonialisation et ses transformations historiques.