Influence de l'humidité sur les couches picturales et vernis des peintures historiques.
Auteur / Autrice : | Léa Cutard |
Direction : | Laurence De viguerie |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique et chimie des matériaux |
Date : | Inscription en doctorat le 04/11/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique et chimie des matériaux |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Archéologie Moléculaire et Structurale |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les peintures de chevalet sont des systèmes complexes qui sont soumis à de nombreux phénomènes d'altération, parfois accélérés en présence d'eau (conservation en atmosphère humide ou traitement de nettoyage aqueux). Cette thèse s'attachera à décrire l'influence de l'eau sur les peintures en caractérisant à la fois sa pénétration dans les couches picturales et son influence sur la réactivité du système. En s'appuyant sur une collaboration étroite avec des conservateurs-restaurateurs de peinture de chevalet (en particulier Marion Boyer, restauratrice à Paris), nous nous intéresserons à la fois à des uvres peintes à l'huile (vernies et non vernies) mais aussi aux cas moins étudiés des uvres a tempera (peintes à l'uf ou à la colle). Il s'agira tout d'abord de préparer des systèmes modèles pigment-liant de réactivité différentes et de les soumettre à différents taux d'humidité, et traitements de restauration. Notre approche sera ensuite divisée en deux parties : nous chercherons tout d'abord à caractériser le gonflement et de l'absorption/diffusion dans les couches picturales et de vernis, en présence d'humidité (notamment par relaxométrie RMN et ellipsométrie). Des tests préliminaires sur des systèmes modèles permettront de définir le protocole le plus adapté qui sera ensuite testée sur des uvres en cours de restauration. En parallèle des études de gonflement, il s'agira de suivre l'évolution de la composition des couches picturales et, de façon liée, de leur réactivité sous l'effet de l'humidité. La combinaison de techniques d'analyse chimique globales (FTIR, ATG, RMN) à des techniques de microscopie permettra éventuellement de souligner des différences locales de réactivité.