Thèse en cours

Développement vaccinal sous-unitaire contre les Orthopoxvirus vectorisé par le vaccin rougeole

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Auteur / Autrice : Cyrielle Faguet
Direction : Jean-Nicolas TournierRoger Le grand
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Immunologie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Immunologie des maladies virales, auto-immunes, hématologiques et bactériennes
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....)

Résumé

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L'épidémie récente de Mpox qui a touché les pays d'Europe et d'Amérique du Nord a souligné les risques d'émergence de maladies à Orthopoxvirus (Ferraris, Virologie, 2023). L'arrêt de la vaccination contre la variole à la fin des années 1970s conduit à avoir aujourd'hui près de la moitié de la population mondiale naïve vis-à-vis des Orthopoxvirus. Les stocks stratégiques français comprennent des vaccins de 1ère et 3ème génération, qui sont des vaccins vivants atténués issus du virus de la vaccine. Les vaccins de 1ère génération sont très efficaces mais présentent toutefois une forte réactogénicité ainsi que des effets indésirables graves. Les vaccins de 3ème génération ont un profil de sécurité beaucoup plus favorable et induisent une bonne immunogénicité avec une protection certaine contre le Mpox (Bertran, LID, 2023) mais la durée de l'efficacité vaccinale dans le temps n'est pas connue. De plus, les stocks disponibles sont limités et les capacités de production non souveraines et non dimensionnées au besoin. Dans ce contexte, il est nécessaire développer des vaccins sous-unitaires, dits de 4ème génération. La plateforme vaccinale rougeole présente plusieurs avantages. C'est un vecteur vaccinal sûr, facile à produire à grande échelle, et qui génère des réponses immunitaires mémoires humorales et cellulaires de longue durée de vie. L'immunité contre le vecteur ne perturbe pas l'efficacité vaccinale (Ramsauer, IJID, 2019) et permet donc d'envisager son utilisation chez l'homme malgré la forte couverture vaccinale rougeole. Cette plateforme vaccinale a démontré sa tolérance et son immunogénicité chez l'homme au cours d'un essai clinique de phase II du vaccin recombinant rougeole-chikungunya (Reisinger, Lancet, 2019). Le but du projet de thèse sera d'utiliser des antigènes d'intérêts Orthopoxivirus en les vectorisant par la souche vaccinale du virus de la rougeole. Le premier objectif consistera à produire les vaccins recombinants par génétique inverse et de les caractériser in vitro (séquençage, cinétique de croissance virale et expression des antigènes). En s'appuyant sur un modèle murin, le second objectif sera d'évualuer l'immunogénicité des vaccins candidats par le biais de titrage des anticorps sériques, séroneutralisation virale et réponse cellulaire systémique (marquage intracytoplasmique des cytokines sur splénocytes restimulés in vitro). La localisation tissulaire des réponses mémoires sera également étudiée par la recherche de lymphocytes résidents mémoires dans la peau, les poumons, les organes génitaux, tissus important dans la physiopathologie de l'infection et de la transmission des Orthopoxvirus. La séroneutralisation vis-à-vis de différentes espèces sera également étudiée pour évaluée l'immunité croisée contre les Orthopoxvirus. Enfin, l'efficacité des vaccins candidats à une épreuve infectieuse dans le modèle murin sera étudiée et des corrélats de protection seront recherchées par déplétion chez l'animal de diverses populations cellulaires (lymphocytes T CD4+ et CD8+ notamment).