Thèse en cours

Etude et modélisation des échanges nappes/rivières en contexte alluvial : cas du bassin versant Grenoblois

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Auteur / Autrice : Nathan Minon
Direction : Cédric Legout
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'Environnement
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble, Isère, France ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Géosciences de l'Environnement (IGE)

Résumé

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Ce sujet de thèse propose d'améliorer nos connaissances sur les échanges nappe / rivière en contexte alluvial fortement anthropisé. Il s'agira d'étudier la variabilité spatiale et temporelle des écoulements souterrains, et les échanges entre l'aquifère et les eaux de surface à l'échelle du Y grenoblois et l'impact du changement climatique sur ceux-ci. On cherchera à répondre aux questions scientifiques suivantes : À une échelle spatiale fine (~km²) : - L'hétérogénéité des écoulements dans les nappes alluviales à surface libre induit-elle des écoulements préférentiels dans les anciens méandres ou lits d'affluents ? - Comment les chemins et les distributions des temps de transit de l'eau et des éléments associés sont-ils affectés par cette hétérogénéité ? - Comment sont-ils affectés par les drains anthropiques et dans quelles conditions (périodes de hautes eaux, type de pluviométrie, etc.) ? - Comment utiliser la caractérisation géophysique du milieu (Helton et al., 2014) et la modélisation pour répondre à ces questionnements ? À l'échelle du bassin versant grenoblois (~ 150 km²) : - Comment modéliser la recharge en prenant en compte les surfaces urbaines, et avec quel niveau de complexité ? - Quelle est la part des différents flux d'eaux urbaines contribuant au flux aval ? - Les drains du réseau urbain affectent-ils les temps de transit de l'eau ? Comment le panache de contamination de la nappe grenobloise est-il affecté par la recharge locale ? - Quels sont les effets des changements globaux sur ces écoulements, du fait des impacts sur la recharge, sur les débits des rivières, sur les niveaux piézométriques, sur la planification urbaine ? Une approche multi-échelle est envisagée : a) Une échelle spatiale fine à l'échelle d'un tronçon de rivière de quelques centaines de mètres et de l'aquifère alluvial adjacent afin de caractériser les variabilités spatiales et temporelles des écoulements dans l'aquifère et les interactions avec la rivière. Il s'agira donc d'une part de réaliser une étude quantitative des gradients hydrauliques et d'autre part d'identifier des traceurs hydrogéochimiques permettant de comprendre les transferts préférentiels des échanges nappe / rivière. Les jeux de données acquis depuis 2013 sur la rivière Isère et la nappe au droit du campus de Saint Martin d'Hères dans le cadre de la plateforme d'expérimentations et d'observations de l'eau en milieu naturel (plateforme ObsEau) serviront de base pour ce travail et seront complétés par des mesures (piézométriques, géophysiques, ...) et de l'échantillonnage (en vue d'analyses des ions majeurs, métaux traces, ...) au cours de la thèse. b) L'échelle du Y grenoblois (~150 km²) : une approche de modélisation de méso-échelle de l'écoulement des eaux souterraines, des transferts de masse et des transferts de chaleur, en régime transitoire et avec la prise en compte d'une recharge influencée par l'aménagement urbain permettra : (i) d'étudier la variabilité temporelle et spatiale de la nappe (bilan de masse, systèmes d'écoulements, variabilité des interactions entre la nappe et la rivière, (ii) d'évaluer l'impact de l'urbanisation des sols sur la recharge et celui des ouvrages souterrains sur l'écoulement des eaux souterraines et les transferts de matières associées. Pour contraindre cette modélisation, il sera nécessaire de réaliser une synthèse des données disponibles mesurées sur le bassin versant et d'acquérir de nouvelles données (piézométriques sur l'agglomération, échantillonnages et analyses chimiques, lignes d'eau et profils de température dans les cours d'eaux, etc.). Les conditions aux limites au niveau des cours d'eau seront traitées sous forme de flux imposés variables dans le temps afin de prendre en compte la variabilité journalière et saisonnière des lignes d'eau. Le modèle sera calé de façon statique puis dynamique en utilisant les chroniques piézométriques récentes enregistrées par Grenoble Alpes Métropole et le SYMBHI. Un modèle de recharge détaillé sera construit en prenant en compte les surfaces urbaines. Un maillage raffiné au niveau du domaine d'étude du campus de SMH pourra être réalisé afin de confronter le modèle aux observations réalisées à petite échelle.