Thèse en cours

PHÉNOMÉNOLOGIE AUX GRANDES DENSITÉS DE LA RELATIVITÉ INTRIQUÉE

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Auteur / Autrice : Thomas Chehab
Direction : Michel BoërOlivier Minazzoli
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Doctorat sciences de la planete et de l'univers
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2024
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Astrophysique Relativiste Théories Expériences Métrologie Instrumentation Signaux (Nice)

Résumé

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En dépit de ses innombrables succès, un certains nombre d'indications pointent vers la possibilité que la relativité générale soit en fait une limite d'une théorie plus générale encore. Comme cela a été le cas pour la gravitation de Newton – qui n'était fondamentalement pas compatible avec les lois de l'électromagnétisme et de la relativité restreinte – il faut faire attention aux incohérences de la théorie pour tirer cette conclusion. La première indications que l'on peut mentionner – et qui a valu le prix Nobel 2020 en physique à Roger Penrose – est le fait que l'existence de singularités semble inéluctable d'après les lois de la relativité générale. Or, la définition de la théorie elle-même repose sur l'existence préalable d'un espace-temps. La relativité générale prédit donc des objets dans lesquels la théorie elle-même ne peut même plus être définie – ce qui est tout à fait paradoxal. Une autre incohérence, potentiellement reliée à la première, est que la relativité générale peut être formulée dans le vide, et possède même tout un bestiaire de solutions du vide. Cela viole frontalement l'un des trois principes fondateurs de la relativité générale, à savoir le principe de la relativité de l'inertie, qu'Einstein a nommé Principe de Mach. En effet, Einstein rejette l'idée que l'inertie pourrait être définie dans le vide (mais présuppose plutôt qu'elle devrait être définie relativement à l'environnement matériel), parce que cela donnerait à l'espace-temps un caractère absolu (par opposition à relatif), comme dans le cadre de la théorie de Newton. En effet, pour une théorie relativiste, l'espace-temps détermine la structure inertielle des trajectoires. Or, rien n'empêche à l'espace-temps d'exister dans le vide en relativité générale. En 2015, Hendrick Ludwig et Olivier Minazzoli, plus tard rejoint par Salvatore Capozziello, ont trouvé une nouvelle théorie générale de la relativité qui ne peut même pas être définie si la matière n'est pas définie en même temps – ce qui est bien plus en adéquation avec le principe de relativité de l'inertie cher à Einstein. Des travaux suivants ont nommé cette théorie « relativité intriquée », en référence au fait que la matière et l'espace-temps semblent intriqués (au sens étymologique du terme) dans cette théorie, puisque l'un ne peut exister (ou être définie) sans l'autre. Ces travaux ont aussi montré que la relativité générale était en fait une limite de la relativité intriquée dans des situations (classiques) assez générique, tel qu'il semble possible que la relativité intriquée soit en fait un achèvement de la théorie générale de la relativité d'Einstein. Comme la théorie converge vers (ou redonne) la relativité générale de manière assez générique, il est difficile de trouver des déviations par rapport à la relativité générale. De petites déviations apparaissent néanmoins à très hautes densités, telles que pour les densités des naines blanches, des étoiles à neutrons ou de l'univers primordial. La thèse aura pour but de trouver et d'analyser de nouveaux effets prédits par la théorie à très hautes densités, dans l'optique d'une recherche de ces effets, ou de leurs conséquences, dans l'univers observable. Bien entendu, toute idée nouvelle et intéressante pourrait changer le cours de ce projet.