La désobéissance civile en procès : usages protestataires du droit et traitement judiciaire de la désobéissance civile écologiste en France.
Auteur / Autrice : | Antoine Durance |
Direction : | Cécile Vigour, Manuel Cervera-Marzal |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sociétés, Politique, Santé Publique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Emile Durkheim |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Plusieurs collectifs militants écologistes se mobilisent aujourd'hui contre le réchauffement climatique. En France notamment, ces militants s'engagent dans diverses actions, parfois illégales, visant un changement des lois ou des politiques, ce que certains qualifient de désobéissance civile. À la suite de ces actions, certains militants font face à des poursuites judiciaires. Depuis 2022, on observe d'ailleurs en France une multiplication du nombre de procès à l'encontre des militants écologistes. Ces procès constituent donc une conséquence attendue des mobilisations écologistes mais sont pourtant peu étudiés par la littérature scientifique. Cette thèse s'intéresse aux procès des militants écologistes français à travers trois axes de recherche : le rapport des militants à leur procès et la préparation de ces événements aux côtés des avocats, équipes juridiques et éventuels témoins ; le déroulement des procès, les plaidoiries des différents acteurs impliqués et leurs interactions ; et enfin, le rapport des magistrats à ces procès et aux mobilisations écologistes. Pour comprendre plus largement la place du droit dans ces mobilisations, nous étudierons également le recours au droit par des collectifs écologistes s'opposant à la construction d'infrastructures diverses dans le cadre de procédures administratives, ainsi que l'encadrement juridique des mobilisations écologistes par les acteurs de la justice, de la police et plus largement de l'État.