La pratique étatique du flexilatéralisme dans les coopérations européennes en matière d'armement à l'épreuve de l'efficacité industrielle par l'intégration des compétences au sein de la BITD-E
Auteur / Autrice : | Alexandre Giorgi |
Direction : | Jean Belin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Inscription en doctorat le 23/07/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bordeaux sciences économiques |
Mots clés
Résumé
Par la signature de l'accord-cadre issu de la Lettre d'intention du 6 juillet 1998, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, la Suède et l'Espagne réaffirmaient le rôle des coopérations européennes dans leurs modèles industriels de défense. Ce faisant, ils prenaient tacitement acte des limites naturelles de l'échelle nationale pour justifier d'une taille critique de l'appareil industriel en matière d'armement face aux ambitions de défense des États européens. Si cette prise de conscience a effectivement permis jusqu'aujourd'hui la réalisation de systèmes d'armes d'initiative européenne au profit des états-majors utilisateurs, les enjeux industriels offrent quant à eux un bilan en demi-teinte. Notamment, la redondance des standards, des bureaux d'études ainsi que des chaînes de production et d'assemblage pour un même programme d'armement accuse une intégration industrielle toute relative, mettant à mal le triptyque couts-délais-performances qui guide la maîtrise d'ouvrage industrielle. Pour chercher à dépasser cette européanisation en trompe-l'il des industries de l'armement, les États ont adopté une stratégie de flexilatéralisme dans le domaine des coopérations en matière d'armement, soit le recours opportuniste et simultané à différents formats et règles de coopération internationale pour mieux en atteindre les objectifs. Cette thèse s'intéresse ainsi aux liens espérés - ou avérés - entre design institutionnel des coopérations en matière d'armement d'une part, et efficacité industrielle d'autre part, au regard de différents paramètres : nombre de participants, modalités de prise de décisions au sein de la coopération, mécanismes de rétribution des pays assumant les risques de développement, méthode de répartition du travail industriel, accords relatifs aux transferts de technologie et autres offsets, règles relatives à la propriété intellectuelle, définition d'une doctrine commune d'export, etc.