Thèse en cours

Contribution de la mission d'altimétrie satellitaire SWOT à la comprehénsion de la dynamique océanique côtieère

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Auteur / Autrice : Nushrat Yeasmin
Direction : Laurent TestutValérie Ballu
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Terre, enveloppes fluides
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
Etablissement(s) : La Rochelle
Ecole(s) doctorale(s) : EUCLIDE
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littoral, Environnement et sociétés

Résumé

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Une partie de la dynamique littorale, et en particulier celle qui régit le transfert des éléments (polluants, nutriments, sédiments...) est très mal connue en zone littorale et pourtant cette dynamique joue un rôle prépondérant dans l'évolution des écosystèmes et de la morphologie littorale (processus d'érosion, envasement, etc...). Par exemple, dans la zone des Pertuis Charentais, la dynamique liée au mélange des eaux de la Charente avec le milieu marin est mal connue car nous ne disposons pas de données qui permettre de la suivre régulièrement ; nous manquons d'observations. C'est aussi vrai pour la dynamique océanique littorale pour laquelle nous ne disposons que de peu d'observation in situ et satellite. Le 16 décembre dernier le satellite SWOT (Surface Water Ocean Topography) a été mis en orbite depuis la base américaine de Vandenberg (https://swot.cnes.fr/fr). Ce satellite, fruit de 30 ans de collaboration entre la France et les Etats-Unis, observera l'eau à la surface de la Terre avec une définition améliorée d'un facteur 10 par rapport aux précédentes missions altimétriques (Topex/Poseidon et Jason). L'altimétrie satellitaire, née dans les années 1990, permet de mesurer en continue depuis l'espace la topographie des océans à l'échelle globale, mais elle est quasiment aveugle en zone littorale à cause de la contamination du signal radar par la présence de terre dans l'empreinte radar. Grâce à l'altimétrie satellitaire, la communauté scientifique à fait un bond en avant colossale dans la compréhension des processus physiques qui gouvernent la dynamique océanique de l'océan du large, le suivi des calottes polaires, l'élévation du niveau moyen des mers, ou encore dans la modélisation réaliste du climat par assimilation des données d'altimétrie satellitaire dans les modèles d'océan. La mission SWOT qui fait suite à une série de mission d'altimétrie conventionnelle, est dédié à la fois à l'hydrologie continental et à l'océanographie hauturière et côtière. Cela est rendu possible grâce à une rupture technologique lié à un nouvel instrument : un radar interférométrique à large fauchée. Le satellite observera la topographie des océans et des eaux de surfaces de part et d'autre de sa trajectoire sur des bandes de 50 km de large. Pour la première fois ce nouvel instrument permettra d'observer de manière quasi-globale les masses d'eaux océaniques hauturières et côtières avec une résolution jamais atteinte. Les produits « côtiers » seront distribués avec une résolution du pixel de 250 m. Cette mission permettra aussi pour la première fois de suivre plus de 95% des réservoirs d'eau terrestre en fournissant des informations de hauteur, largueur, pente et débit des rivières de plus de 100 m de large ainsi que sur la quasi-totalité des lacs. Cette mission permettra de mieux comprendre les dynamiques océaniques à fine échelle et permettra un suivi global du cycle de l'eau sur terre. La mission SWOT débutera par une phase avec une orbite répétitive à 1 jour sur un nombre réduit de traces afin de permettre la validation et l'interprétation de ce nouveau type de données. Aucune trace n'étant située dans la région Nouvelle-Aquitaine pour cette première phase, nous collaborerons avec une équipe du LEGOS (Toulouse et IRD Nouméa), autour d'une campagne d'acquisition de données marines conduite durant plusieurs mois en Nouvelle Calédonie, zone couverte par la phase à 1 jour. L'expertise acquise grâce à la phase à 1 jour en Calédonie sera ensuite mise à profit dans notre zone atelier niveau marin des Pertuis autour de l'instrumentation innovante que nous développons au LIENSs depuis plusieurs années (drone marin, nappes et bouées GNSS). La mission SWOT va révolutionner notre vision des eaux côtières en cartographiant la hauteur de la surface de la mer avec une résolution spatiale sans précédent. Le travail du doctorant se fera en étroite collaboration avec les autres chercheurs du LIENSs avec des présentations régulières aux membres de l'équipe sur l'avancée de ces travaux. Une part du travail de thèse sera aussi consacré à faire connaitre ces nouvelles données et à partager son expertise au niveau de l'équipe, mais plus largement au niveau du laboratoire et de l'établissement.