Caractériser les flexibilités énergétiques des parcs de bâtiments universitaires apport des données mesurées
Auteur / Autrice : | Cyprien Beaudet |
Direction : | Christian Inard, Jérome LE DRéAU, Pascale Brassier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Energétique et thermique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/12/2023 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | EUCLIDE |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Sciences de l'Ingénieur pour l'environnement |
Résumé
Le choc énergétique vécu en 2022, notamment en conséquence directe de l'état de santé de notre parc de centrales nucléaires (mise à l'arrêt de 32 réacteurs nucléaires français en septembre 2021 avec en parallèle une réduction de nos capacités de production hydroélectrique en raison d'un épisode de sécheresse estivale) et des évènements internationaux (guerre en Ukraine occasionnant une envolée du cours du gaz et du pétrole), a mis en exergue la nécessité de mieux gérer nos usages de l'énergie et notamment de l'électricité au regard de l'état du réseau. Dans ce contexte, le cas des campus universitaires français est encore plus particulier avec des spécificités liées aux usages, à l'état du parc bâtimentaire ou encore à une dynamique, présente ou pas, de gestion énergétique et environnementale de ce parc. Selon le rapport d'information, il faut désormais privilégier une approche globale, permettant d'améliorer simultanément l'état du bâti, sa situation énergétique et son adéquation fonctionnelle, afin de faciliter l'émergence des campus de demain. De plus, le contexte règlementaire avec le Décret Tertiaire, la Stratégie Nationale Bas Carbone ainsi que le décret BACS, pousse la mise en place d'outils efficaces pour la maintenance des bâtiments en exploitation et le pilotage optimisé des usages de l'énergie. Ainsi, les sites universitaires constituent un parc de bâtiments énergivores qui sont limités dans leur capacité d'investissement mais font face à la hausse des prix de l'énergie et en particulier de l'électricité. Dans le contexte actuel, ils pourraient être les premiers à subir des coupures d'électricité en cas de forte tension sur le réseau électrique. La flexibilité est alors perçue comme un service pertinent pour ces sites universitaires à la fois financièrement, mais aussi pour les prémunir de potentielles coupures. La flexibilité énergétique est la capacité à faire varier l'offre et la demande dans un réseau par le biais du contrôle des capacités de production, stockage et consommation. L'approche retenue ici s'attache à couvrir deux échelles spatiales : celle du bâtiment et de ses équipements en développant des outils dédiés au pilotage optimisé des usages, et celle du campus en démultipliant les leviers de flexibilité pour offrir des services au réseau électrique. La méthode repose sur une utilisation avancée des données mesurées et de modèles (orientés données, simplifiés ou hybrides) pour développer des outils de gestion et de prédiction. Cette thèse vise à développer des méthodes d'analyse des consommations électriques de bâtiments universitaires, avec pour application une meilleure maîtrise des puissances électriques et le développement de la flexibilité énergétique à l'échelle d'un parc de bâtiments universitaires. Enjeux clés : Prendre en compte des typologies de bâtiments variés, représentatives des bâtiments rencontrés classiquement sur un campus universitaire et offrant des leviers de flexibilité énergétique différents Développer des modèles robustes et fiables sur la base d'une approche basée sur les données mesurées ou sur des approches hybrides couplant données et modèles physiques ou semi-physiques Utiliser les données disponibles sur les sites expérimentaux sélectionnés dans le projet et issues de sources hétérogènes. Derrière cet enjeu, les notions de sémantisation des données est prégnante et fait aujourd'hui l'objet d'une attention particulière en lien avec les approches BIM GEM qui doivent rendre les données issues de l'ensemble du cycle de vie du bâtiment alignées sur un dictionnaire compréhensible par tous Traitement avancé des données mesurées couplant règles métier et outils experts (Intelligence Artificielle) Les outils développés devront être accessibles et fiabilisés, en les confrontant notamment aux données réelles accessibles via la collaboration avec l'Université de Bordeaux et la Rochelle Université.