Rôle des neurones granulaires du gyrus denté dans la résilience/vulnérabilité au stress
Auteur / Autrice : | Eva Vrignon |
Direction : | Muriel Koehl |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 22/07/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Neurocentre Magendie |
Equipe de recherche : Neurogénèse et physiopathologie |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Lorsque les mères subissent du stress pendant la grossesse, connu sous le nom de stress prénatal (SP), cela peut augmenter le risque pour leurs enfants de développer des troubles de santé mentale tels que le trouble de stress post-traumatique (TSPT), un trouble dévastateur lié au stress qui se développe à la suite d'un événement traumatique. Cependant, toutes les personnes exposées à un traumatisme ne développent pas un TSPT, ce qui indique l'existence de facteurs de résilience qui doivent être explorés. En utilisant un modèle murin pour analyser ces facteurs, nous avons découvert que le SP peut causer des problèmes de mémoire semblables à ceux du TSPT chez certaines souris, mais pas toutes. Cette observation, qui reflète la situation humaine, suggère qu'il constitue un modèle précieux pour comprendre les mécanismes sous-jacents à la résilience et à la vulnérabilité au stress. Notre cible mécanistique est une région du cerveau appelée le gyrus dentelé de l'hippocampe, qui est cruciale pour le contrôle de la mémoire émotionnelle. Elle est caractérisée par un développement neurogénique continu, conduisant à l'existence de populations neuronales distinctes dans le temps. Notre hypothèse est que ces populations neuronales distinctes peuvent présenter une réactivité différente au SP, menant ainsi à l'établissement de la résilience ou de la vulnérabilité individuelle au stress. Dans ce projet, notre objectif est d'étudier les propriétés anatomo-fonctionnelles de ces neurones, leurs profils d'expression génique, et leur contribution à l'activité du réseau hippocampique en utilisant des techniques de pointe. Une fois que nous aurons identifié les cellules ou les gènes spécifiques impliqués, nous testerons leur impact direct sur la résilience ou la vulnérabilité au stress. En résumé, en étudiant les mécanismes qui déterminent pourquoi certaines personnes développent un TSPT et d'autres non, nous espérons mettre en lumière de nouvelles cibles thérapeutiques et développer des traitements meilleurs et plus efficaces pour le TSPT et des conditions similaires qui se développent chez les individus exposés à des événements de vie délétères.