Thèse en cours

Les bas-reliefs antiques dans les remparts modernes de Narbonne : restitution et interprétation d'un ''musée en plein air'' disparu, de la tradition antiquaire à l'archéologie numérique (XVIe - XXIe s.)

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Auteur / Autrice : Sarah Filliatreau
Direction : Emmanuelle Rosso
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Rome et ses renaissances. Art, archéologie, littérature, philosophie (Paris ; 2006-....)

Mots clés

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Résumé

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Aubin-Louis Millin, inventeur de la notion de monument historique, énonçait ainsi la singularité de Narbonne et de sa muraille : « [François Ier] a formé [...] un musée immense, un trésor tel qu'aucune autre ville n'en peut offrir de semblable » (Millin, 1811, p. 383-384). Il évoquait alors l'appareil défensif de la ville, qui intégrait près de 2 000 blocs inscrits et sculptés d'époque romaine, remployés sous forme de frise aux assises supérieures de l'ouvrage ou regroupés dans l'encadrement de ses portes. Les travaux d'aménagement de la muraille, débutés sous Louis XII en 1510, connurent un revirement complet à la demande de François Ier : les ingénieurs du Roi reçurent l'ordre d'inclure dans les remparts les vestiges gallo-romains dispersés dans la ville, de manière à ce qu'ils soient parfaitement visibles. Ce programme unitaire eut pour effet de transformer le dispositif militaire en véritable écrin pour ces fragments. Les membra disjecta ainsi préservés constituaient un ensemble cohérent car ils provenaient de mausolées monumentaux et d'enclos funéraires situés aux abords de Narbo Martius. Leur scellement dans la structure maçonnée a assuré leur « exposition » durant près de trois siècles, jusqu'à la démolition de la muraille, entre 1868 et 1884. Le présent projet de thèse a pour ambition d'étudier ce contexte de remploi grâce aux apports des manuscrits d'antiquaires et à leur croisement avec de multiples sources complémentaires. L'analyse des données collectées servira à proposer une restitution complète de l'enceinte dont l'un des principaux « livrables » prendra la forme d'une maquette numérique.