Diagnostic de la variabilité récente et future de la saison sèche sur les marges nord du massif forestier du Congo, et de ses impacts sur le fonctionnement des forêts
Auteur / Autrice : | Martin Magnan |
Direction : | Nathalie Philippon, Vincent Moron |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre et de l'Environnement |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2024 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble, Isère, France ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Géosciences de l'Environnement (IGE) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'Afrique Centrale abrite le 2nd plus grand massif forestier tropical après l'Amazonie. Des études récentes ont montré que les forêts de l'intervalle de la Sangha, au Nord de la République du Congo, sont, avec les forêts du Gabon, les plus denses et les plus sempervirentes du massif (Réjou-Méchain 2020). Deux stations météorologiques implantées en 2016 par le CIRAD et l'IGE au sein de deux concessions forestières situées vers Ouesso (1.3°N-16.2°E) et Moualé (3.16°N-16.4°E), montrent qu'en saison sèche la station la plus au nord enregistre des épisodes d'air très sec (température du point de rosée <14°C) pouvant durer plus de deux semaines (les plus intenses affectant également la station plus au sud). Ces épisodes n'ayant jamais été documentés auparavant, la question se pose des mécanismes climatiques sous-jacents, de leur impact sur les forêts, et de leur évolution en contexte de changement climatique. Le projet IHACA soutenu par le CNES en 2020-2022 a permis de poser les premières bases d'analyse et de compréhension des épisodes secs détectés depuis 2016. Ces épisodes semblent associés à des intrusions d'Harmattan (vent sec soufflant depuis le Sahara) qui sont renforcées à la faveur de conditions cycloniques sur l'est de la Méditerranée et anticycloniques sur l'Europe de l'Ouest. L'objectif de ce projet doctoral est triple : 1/ approfondir les diagnostics préliminaires réalisés dans le projet CNES IHACA sur les mécanismes climatiques large échelle à l'origine des intrusions d'air sec ; 2/ documenter leur variabilité climatique récente (1970-2024) et future (2050-2100) ; 3/ analyser l'impact des saisons sèches les plus sèches sur les forêts, en termes de production de biomasse, contenu en eau et verdeur.