Thèse en cours

A l'ombre du comptoir. Maisons de commerce et traite négrière atlantique dans la seconde moitié du XVIIIème sièce : bordeaux, La Rochelle, Nantes.

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Auteur / Autrice : Clement Piquet
Direction : Caroline Le MaoMichel Figeac
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Inscription en doctorat le 08/07/2024
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : Montaigne-Humanités
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'études des mondes modernes et contemporains

Résumé

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Cette thèse entend adopter pour niveau d’analyse plusieurs maisons de commerce de Bordeaux, La Rochelle et Nantes dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Celles-ci seront envisagées comme « un système social » composé d’individus (négociants, parents, capitaines, commis, etc.) et d’éléments reliés entre eux dont la combinaison commande l’organisation et la structuration de l’ensemble. La traite est une composante des différentes activités de ces sociétés qui pratiquent notamment un négoce traditionnel (vins, farines, etc.) et en droiture entre la France et les Antilles. Jusque-là étudiées isolément, les activités négrières s’insèrent dans l’écosystème économique des compagnies qui s’y adonnent. Nous entendons donc voir comment la traite interagit avec les autres activités de ces maisons afin d’examiner la place qu’elle y occupe tant du point de vue des structures et de la mise en œuvre d’éventuelles stratégies d’intégration que de la circulation des capitaux et des pratiques commerciales. En outre, le choix de différentes sociétés, situées dans plusieurs ports, doit permettre l’étude des réseaux et des interactions portuaires par le bas mais aussi de comparer les pratiques entrepreneuriales dans différents contextes économiques, sociaux, culturels et religieux. La traite bénéficiant, par ailleurs, directement et indirectement de subventions de l’État notre approche du phénomène négrier par les sociétés qui y prennent part doit nous permettre d’étudier les effets de la politique économique de la monarchie sur ces organisations marchandes dans la mesure où elles s’attachent à obtenir et à défendre ces encouragements. Cela passe souvent par le développement de relations interpersonnelles mais mobilise aussi des institutions locales (corps de ville, chambres de commerce voire parlements et intendants) et nationales (secrétaires d’État, le roi). Nous entendons ainsi réencastrer la traite dans l’étendue de son environnement socio-économique (structures, activités, réseaux, etc.) et politique (lobbying, conflits, etc.).