Thèse en cours

La détention du capital dans les sociétés d'exercice libéral.

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Auteur / Autrice : Mélissa Bonalair
Direction : Emmanuel Brocard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé, droit public, histoire du droit
Date : Inscription en doctorat le 01/06/2024
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches juridiques sur l'efficacité des systèmes continentaux (Reims, Marne)

Mots clés

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Résumé

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La forme juridique de la société d'exercice libéral permet désormais aux professionnels libéraux d'exercer leur activité à travers une structure commerciale et de dissocier leur patrimoine personnel de leur patrimoine professionnel. En ce sens, l'intervention du législateur est venue faciliter la gestion des activités professionnelles des professionnels libéraux en leur permettant de choisir leurs associés. La prise de participation des associés dans les sociétés d'exercice libéral (SEL) devient désormais une décision propre au professionnel de s'associer avec la ou les personnes de leur choix selon les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Sur ce point, les frontières de la liberté statutaire dans la détention et la répartition du capital dans les sociétés d'exercice libéral peinent à voir le jour et nécessiteraient d'être délimitées. S'agissant du financement du capital social des sociétés exerçant sous la forme de sociétés d'exercice libéral, la capitalisation externe permet à des investisseurs extérieurs d'apporter des fonds et des moyens complémentaires. L'analyse de la détention du capital social devra également s'orienter sur la question de la financiarisation des sociétés d'exercice libéral et notamment dans le domaine de la santé qui requiert une attention particulière. En effet, l'ouverture du capital social des sociétés d'exercice libéral à vocation à intégrer de nouveaux associés professionnels ou non tout en participant à la complexité des montages financiers. Face aux exigences de résultat des investisseurs externes, la protection des intérêts des associés se trouve affaiblie malgré la mise en place d'outils tels que les pactes d'associés. En conséquence, la quête de rentabilité économique des sociétés d'exercice libéral nécessite un encadrement par un contrôle effectif et des sanctions justes émises par des organismes compétents. Par ailleurs, l'invasion des nouvelles technologies à l'échelle mondiale et plus précisément dans le monde de l'entreprise a eu un impact direct sur la gestion du capital des sociétés. Les outils et logiciels informatiques sont venus simplifier la transparence dans les opérations liées au capital des sociétés d'exercice libéral et ont fait évoluer la gestion du capital social. De ce fait, des solutions innovantes sont créées et engendrent de nouvelles voies de participation dans les sociétés d'exercice libéral (action nominative, de préférence, parts sociales dématérialisées etc.). Cette évolution fulgurante des nouvelles technologies laisse place à une insécurité juridique quant à l'adéquation du régime des sociétés d'exercice libéral aux nouvelles opportunités nées de ces technologies. Les enjeux de l'accompagnement complémentaire des dirigeants de société d'exercice libéral face à l'intelligence artificielle et à la transition digitale devront faire l'objet d'une attention particulière, la confiance des clients y sera renforcée. Une réflexion autour du droit commun doit aussi participer à interpeller le législateur sur la question de la détention du capital social aux héritiers des personnes en exercice dans les sociétés d'exercice libéral. Les dispositions spécifiques quant à la détention du capital propre à chaque société réglementée exerçant en libéral peuvent laisser les professionnels démunis face à tous ces impératifs réglementaires pour lesquels il conviendrait de simplifier la législation. Enfin, les nouvelles modalités d'assujettissement aux cotisations sociales des professionnels libéraux affectent directement la prise de participation au sein des sociétés d'exercice libéral et remet en cause la possibilité de croissance de ces dernières.