Administrer la santé dans l'empire colonial français, les politiques de santé« d'en deçà et d'en delà des mers », XVIIe - XVIIIe siècles
Auteur / Autrice : | Alexandre Getenet |
Direction : | François-Joseph Ruggiu, Isabelle Robin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Roland Mousnier |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Du XVIIe au XVIIIe siècle, la recherche d'une meilleure santé dans les colonies fait l'objet d'une politique de plus en plus affirmée de recrutement de praticiens (médecins, chirurgiens, sages-femmes, infirmiers) et de construction d'hôpitaux. Les maladies propres aux espaces d'outre-mer, conduisent les administrateurs à adopter des politiques mêlant inspirations européennes, théories climatiques et pragmatisme. La Nouvelle-France est le premier espace où est construit un hôpital en 1639. L'émergence des premières villes conduit à de nouveaux besoins de santé, et donne à l'Etat les moyens de centraliser ses administrations. La Guerre de Sept ans conduit à un basculement du centre de gravité de l'empire et à une meilleure prise en compte des maladies touchant les Caraïbes, en particulier la fièvre jaune. La création de la Société royale de médecine en 1776 renforce les relations entre les praticiens des colonies et les scientifiques européens. L'administration reste cependant structurée par les gouverneurs, les intendants et le Secrétariat d'Etat ayant la charge de la Marine et des Colonies. Ces institutions sont profondément transformées à la Révolution, terme de ce travail. Cette étude se place dans le champ de l'histoire impériale en cherchant à comprendre l'articulation entre les échelles locales et étatique de décision afin de mieux évaluer la place des politiques de santé dans la construction de la colonialité de ces espaces. Elle vise également à montrer que les politiques de santé jouent un rôle important dans ces sociétés en conduisant à l'établissement d'institutions publiques (hôpitaux, souvent délégués à des ordres religieux) ainsi qu'en fournissant une justification aux décisions publiques.