Du rôle des instabilités de surface libre autour d'une crête de vague déferlante dans la variabilité des mesures de pression d'impact
Auteur / Autrice : | Anaïs Messaoudi |
Direction : | Julien Touboul |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences pour l'ingénieur : spécialité Mécanique et Physique des Fluides |
Date : | Inscription en doctorat le 20/05/2024 |
Etablissement(s) : | Ecole centrale de Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Sciences pour l'Ingénieur : Mécanique, Physique, Micro et Nanoélectronique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRPHE - Institut de Recherche sur les Phénomènes Hors Equilibre |
Mots clés
Résumé
En ingénierie navale, prédire l'intensité d'un chargement extrême tel que l'impact hydrodynamique peut être primordial pour garantir la tenue structurelle. C'est tout particulièrement le cas pour les navires de transport cryogéniques équipés de cuves isolées thermiquement, pouvant contenir plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de gaz à l'état liquide, comme du gaz naturel, et à l'avenir du méthanol, de l'ammoniac ou de l'hydrogène. Ces navires sont soumis à la houle. Les mouvements induits provoquent le ballotement de la cargaison liquide (sloshing). Des impacts de vagues internes sur le système d'isolation, qui tapisse les parois de la cuve (technologie GTT), peuvent alors engendrer des chargements importants auxquels la structure isolante en question doit résister. Dans ce cas, il est alors essentiel d'évaluer les chargements extrêmes que le liquide est susceptible d'exercer sur les parois de la cuve au cours de la vie de la structure. Une meilleure connaissance des phénomènes hydrodynamiques et thermodynamiques, qui se produisent en particulier au niveau de la surface libre lors de ces impacts, doit permettre d'améliorer la prédiction des pressions d'impact. Plusieurs campagnes d'essais expérimentaux passées révèlent que les instabilités de surface libre, en particulier, pourraient jouer un rôle non négligeable sur les pressions d'impact statistiques et leur variabilité. Celles-ci se développent typiquement peu avant l'impact d'une vague déferlante sur une paroi et sont la conséquence de l'écoulement cisaillant du gaz à la surface du liquide. Elles peuvent prendre la forme de légères ondulations de la surface libre, aller jusqu'à son atomisation, en passant par des structures filamentaires. Les effets de tension de surface jouent un rôle prépondérant dans ce phénomène. L'objectif premier de la thèse est d'estimer la contribution des instabilités de surface libre dans les pressions d'impact. Ce travail expérimental, à l'aide de deux canaux à houle (Centrale Marseille et MARIN), vise en premier lieu à comparer ces pressions mesurées, au sens statistique, pour l'impact de vagues déferlantes de même forme globale mais présentant des niveaux d'instabilités de surface libre différents. Au-delà, il s'agit de mettre au point des moyens de mesure permettant de caractériser ces instabilités de surface libre (nature, paramètres géométriques, densité surfacique, taux de croissance, etc.) dans la perspective d'établir des liens, si possible quantitatifs, entre ces caractéristiques et les pressions mesurées. Un intérêt important de ces travaux réside dans la mise à l'échelle des pressions d'impact. Il s'agit ainsi de prédire comment des pressions d'impact qui seraient mesurées à petite échelle, dans des cuves modèles, pourraient être extrapolées à l'échelle réelle en tenant compte des instabilités de surface libre, dont l'émergence et le développement sont favorisés à grande échelle par des effets de tension de surface réduits, relativement. La thèse inclura un volet sur ce sujet.