Thèse en cours

Etude critique et comparative des régimes juridiques français et ivoirien (UMOA) de l'affacturage.

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Auteur / Autrice : Atheba Junior Christ Levry
Direction : Jean-denis Pellier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences juridiques
Date : Inscription en doctorat le 05/12/2023
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit-Normandie (Caen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre universitaire rouennais d'études juridiques (Rouen ; 2012-....)
Établissement co-accrédité : Université de Rouen Normandie (1966-....)

Résumé

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Dans le cadre de cette étude, il sera mis en exergue le phénomène courant auquel font face les entreprises, à savoir le déséquilibre significatif entre les flux financiers entrants et sortants. Ce déséquilibre entrave parfois leur capacité à honorer des obligations essentielles telles que le paiement des salaires ou le financement du fonds de roulement. Dès lors, le recours à des instruments de financement à court terme, tel que l'affacturage, s'impose comme une nécessité. L'affacturage, bien que méconnu ou mal compris, se définit comme une technique de financement à court terme issue de la pratique. Selon la note d'information de la Banque de France du 21 octobre 1973, il s'agit d'un transfert de créances commerciales de leurs détenteurs à un factor, lequel se charge de leur financement et de leur recouvrement, y compris en cas de défaillance du débiteur. Cette définition souligne les multiples enjeux de cet outil, englobant les opérations de financement, de gestion commerciale et de garantie. Malgré son rôle stratégique dans le financement des entreprises en France depuis de nombreuses décennies, l'affacturage n’a jamais bénéficié d’un encadrement législatif spécifique. Les sociétés d'affacturage et leurs clients s’appuient principalement sur des contrats, fondés notamment sur la subrogation ou la cession Dailly, pour régir leurs obligations mutuelles. Ces contrats, dans le contexte français, sont innomés et marqués par un fort intuitu personae. En contraste, la Côte d'Ivoire ainsi que les États membres de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) ont opté pour une approche différente. Une loi uniforme régissant l'affacturage a été élaborée à travers une démarche participative lors d'un atelier tenu le 13 mars 2019 à Dakar. Cette loi, adoptée le 10 décembre 2020 par le Conseil des Ministres de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), sera transposée dans les législations internes de chaque État membre. En Côte d'Ivoire, elle a été promulguée le 22 mai 2023, après approbation parlementaire. Cette recherche s’attache à répondre à une question cruciale : entre le cadre juridique français, essentiellement conventionnel, et l'approche législative ivoirienne sous l’égide de la loi uniforme UMOA, lequel s'avère le plus adapté aux spécificités de l'affacturage ? L'analyse s’étendra aux domaines du droit des sûretés, du droit des procédures collectives et du financement des marchés publics, intrinsèquement liés à cette pratique. En somme, cette thèse propose une étude comparative et critique des encadrements juridiques de l'affacturage en France et en Côte d'Ivoire, avec pour ambition de mettre en lumière les forces et faiblesses de chacun. L'objectif est de formuler des recommandations pour l'élaboration d'un système juridique optimal, en adéquation avec les réalités économiques propres à chaque pays.