Thèse en cours

Τhe Wοrld Ιs Quiet Ηere''. La Figure de l'enfant déraciné dans A Series οf Unfοrtunate Events (1999-2006) de Lemοny Snicket

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 04/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Caroline Starzecki
Direction : Virginie Douglas
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Langues et litteratures etrangeres
Date : Inscription en doctorat le 24/08/2020
Soutenance le 04/12/2024
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : Normandie Humanités
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EQUIPE DE RECHERCHE INTERDISCIPLINAIRE SUR LES AIRES CULTURELLES
Établissement co-accrédité : Université de Rouen Normandie
Jury : Président / Présidente : Armelle Parey
Examinateurs / Examinatrices : Clementine Beauvais, Virginie Douglas, Armelle Parey, Yannick Bellenger-morvan, Rose may Pham dinh, Anne Besson
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Besson, Clementine Beauvais

Résumé

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Ce travail étudie, par le biais de la notion de déracinement, l’ensemble littéraire A Series of Unfortunate Events (Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, 1999-2006) de l’écrivain américain Daniel Handler, plus connu sous le nom de plume de Lemony Snicket. Dans son sens propre, le déracinement désigne le caractère contraint du déplacement d’un individu loin de son foyer. Même si cet exil est souvent lié aux récits de migration et de guerre, il est également utilisé dans toute oeuvre de jeunesse qui aborde la dépossession physique et psychologique pour métaphoriser le passage de l’enfance à l’adolescence, voire l’âge adulte. Notre étude explore les causes et les conséquences tant pernicieuses que libératrices de cette notion protéiforme dont font l’expérience les trois protagonistes, Violet, Klaus et Sunny Baudelaire. L’arrachage au noyau familial, ainsi que les placements répétés en familles d’accueil, témoignent de l’incapacité des individus et de la société génératrice de violences systémiques à gérer le traumatisme d’orphelin·e·s. Cette expérience aliénante est toutefois reconfigurée à mesure que l’oeuvre devient un cycle, que les protagonistes entament leur (en)quête éclaircissant leur histoire paternelle et personnelle, et que la question de la moralité est abordée. Déployée à l’échelle de l’oeuvre entière, la notion peut être considérée comme un rhizome, au sens infini et dédaléen. Ainsi, la métaphore du déracinement est celle de la transition, difficile mais inévitable. L’analyse de la figure de l’enfant déraciné repose sur les expériences des trois personnages et sur la construction du lectorat, sans cesse déstabilisées par l’auteur-narrateur postmoderne Le jeune lectorat évolue avec les Baudelaire afin de (re)créer des liens et des racines, tant textuels que réels, et à (re)prendre sa place dans le monde.