Thèse soutenue

''Redοubler de zèle pοur décοuvrir le crime''. Les enquêtes de pοlice à Caen pendant la Révοlutiοn française (1791-1799)

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Auteur / Autrice : Félix Breteau
Direction : Anne de MathanThomas Hippler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archéologie
Date : Soutenance le 26/11/2024
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire, Territoires & Mémoires (Caen ; 2017-....)
Établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Hervé Leuwers
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Leuwers, Dominique Godineau, Vincent Denis, Isabelle Laboulais-Lesage
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Godineau, Vincent Denis

Résumé

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Avec la Révolution française, un nouveau droit pénal et une nouvelle architecture judiciaire sont mis en place en 1791. La police, séparée de la justice, a parmi ses nombreuses charges celle de mener des enquêtes pour les tribunaux pénaux. Cette tâche est confiée à des juges de paix et à des officiers de gendarmerie qui portent le titre d’officier de police judiciaire. Puis en l’an IV s’ajoutent les commissaires de police, les gardes champêtres et forestiers, et les directeurs des jurys d’accusation. De nombreux auxiliaires contribuent aux investigations à commencer par les citoyens, mais aussi les experts judiciaires ou la garde nationale. Des suites de la chute de la monarchie le 10 août 1792, de nouveaux acteurs révolutionnaires s’investissent ponctuellement dans les enquêtes policières comme le comité de surveillance révolutionnaire ou les clubs avant d’être évincés en l’an III. Lors de leurs enquêtes, les officiers de police mobilisent de nombreuses pratiques (arrestation, interrogatoire, perquisition), mais aussi de nombreux outils bureaucratiques en papiers (mandat, procès-verbaux, signalements). Enfin, les cibles policières portent sur de nombreux prévenus dont les infractions peuvent être économiques, violentes et liées à des questions d’honneur, en lien avec la morale et l’ordre public, ou de nature contre-révolutionnaire.