Les agglοmératiοns d'οrigine castrale dans le Νοrd de la Bοurgοgne ducale au Μοyen νge (bailliages d'Auxοis et de la Μοntagne) : mοrphοgenèse, tοpοgraphie et dynamiques
Auteur / Autrice : | Thomas Vergine |
Direction : | Luc Bourgeois |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l'art et archeologie |
Date : | Inscription en doctorat le 13/10/2016 Soutenance le 10/12/2024 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | Normandie Humanités |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (Caen ; 1959-....) |
Établissement co-accrédité : Université de Caen Normandie | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Olivier Bruand, Pierre Bauduin, Laurent Schneider, Valérie Serdon, Alexis Wilkin, Elisabeth Lorans, Luc Bourgeois |
Rapporteurs / Rapporteuses : Elisabeth Lorans, Valérie Serdon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s'intéresse au fait urbain médiéval et plus particulièrement au processus d'agglomération de l'habitat auprès d'un château entre le Xe et le XIIIe siècle dans le Nord de la Bourgogne (Auxois et Montagne, soit plus d'un tiers du département de la Côte-d'Or). Mais, afin d'appréhender pleinement les dynamiques de peuplement sur la longue durée, il était nécessaire d'élargir le champ chronologique de la fin de l'Antiquité, quand les agglomérations dites « secondaires » présentaient encore un caractère urbain, jusqu'à la fin du XVIe siècle et même au-delà du Moyen Âge pour tenter de cerner ce qu'a pu être la destinée de ces agglomérations, pour la plupart privées de château à l'issue des guerres de Religion, qui occupèrent néanmoins une place centrale dans les systèmes administratifs et urbains bourguignons jusqu'au début du XXIe siècle. Ce processus d’agglomération de l'habitat auprès d'un château connaît trois phases principales entre le Xe et le XVIe siècle : l’émergence (950-1150), le plein essor (1150-1300) et la continuation (1300-1600). La morphologie générale d’une agglomération est multifactorielle. Elle résulte évidemment des contraintes topographiques et foncières mais procède également d’autres facteurs déterminants comme l’attractivité d’un itinéraire routier (lié ou non au franchissement d’une rivière ou d’un col), la polarisation d’un édifice (le château, l’église ou le marché) ou encore la volonté des châtelains de promouvoir l’urbanisation de cet habitat subordonné par la fondation d’un prieuré ou l’institution d’un marché, voire même par la planification d’un quartier ou d’une ville neuve. L’approche morphologique et la lecture fonctionnelle appliquées à ces agglomérations permettent également de suivre les dynamiques de peuplement et l’évolution de la centralité sur la longue durée. Plus largement, cette approche met en évidence une hiérarchie évolutive des agglomérations et la constitution de systèmes urbains d’ampleur et d’influence différentes, imbriqués les uns dans les autres.