Thèse en cours

Etude des interactions cellule-matrice dans des géométries complexes générées par photopolymérisation biphotonique

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/10/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Pierre Ucla
Direction : Sylvie CoscoyVincent Semetey
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 11/10/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : Physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Physico-Chimie Curie
Equipe de recherche : Physico-biologie aux méso-échelles
Jury : Président / Présidente : Olivia Du roure
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Coscoy, Karine Anselme, Hans Van oosterwyck, François Amblard, Martin Bastmeyer, Vincent Semetey
Rapporteur / Rapporteuse : Karine Anselme, Hans Van oosterwyck

Résumé

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Les cellules peuvent percevoir et répondre aux signaux physiques de leur microenvironnement, notamment la topographie et la mécanique du substrat avec lequel elles sont en contact. Cela influence le comportement cellulaire, y compris la prolifération, la différenciation et la migration. La génération de forces est cruciale pour que les cellules sondent la mécanique locale et y répondent en conséquence. Cependant, mesurer les forces cellulaires dans des environnements 3D reste une tâche difficile. Dans ce manuscrit, j'ai commencé par passer en revue la topographie et la mécanique de l'environnement cellulaire physiologique, avant de présenter certaines des méthodes les plus couramment utilisées pour mesurer les forces cellulaires dans un contexte in vitro, ainsi que leurs limitations. J'introduis également la polymérisation à deux photons comme une méthode de microfabrication prometteuse pour créer des environnements cellulaires synthétiques avec des propriétés physiques contrôlées. L'objectif principal de ma thèse a été de développer une technique de mesure des forces en 3D reposant sur le développement de réseaux déformables de fibres microfabriquées. Des réseaux imitant un environnement fibrillaire 3D ont été développés et des résines photosensibles ont été choisies pour maximiser l'adhésion cellulaire aux fibres tout en minimisant l'adhésion aux structures de support. Les fibres, construites sous forme de lignes de voxel, présentaient des propriétés mécaniques et géométriques variées que j'ai caractérisées à l'aide de la microscopie à force atomique (AFM). Des mesures de nanoindentation ont été effectuées pour estimer le module de Young des fibres, tandis que les expériences de déflexion AFM sur des fibres suspendues ont indiqué que la tension induite durant le développement contribuait de manière prédominante à la rigidité des fibres dans les expériences cellulaires. J'ai développé une méthode reposant sur la segmentation 3D des fibres défléchies ainsi que sur la modélisation par éléments finis pour mesurer les forces exercées par les cellules dans le système, produisant une carte des forces de traction indiquant l'intensité des forces locales au niveau des fibres individuelles. La méthode a été validée sur plusieurs lignées cellulaires, y compris les cellules endothéliales HUVECs et les fibroblastes NIH/3T3 qui exercent des forces de traction importantes, ainsi que les macrophages murins et les cellules dendritiques exerçant de plus faibles forces. Nos mesures ont montré des variations de force locales et globales en fonction de la mécanique (rigidité) et de la topographie (densité des fibres). Dans une étude distincte, je me suis concentré sur l'influence de la topographie sur la formation des protrusions endothéliales et l'engagement vertical des cellules dans des réseaux photopolymérisés. J'ai développé une routine d'analyse d'image automatisée utilisant des réseaux de neurones convolutifs (CNN) qui a permis d'étudier la dynamique des filopodes. Leurs caractéristiques clés telles que la longueur, la durée de vie ou la densité ont été quantifiées en réponse à des traitements pharmacologiques. L'étude a identifié le rôle de la voie de la kinase de la chaîne légère de myosine (MLCK) dans les transitions entre les états protrusifs. L'induction de filopodes endothéliaux, rappelant les premières étapes de l'angiogenèse, était indépendante de la voie classique du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF), suggérant un rôle potentiel des signaux topographiques dans des voies alternatives de l'angiogenèse.