Thèse en cours

Biomarqueurs dans le diagnostic et pronostic des patients suspects d'infection aux urgences

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Auteur / Autrice : Marta Cancella de abreu
Direction : Pierre Hausfater
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie intégrée
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : Physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Immunologie et de Maladies Infectieuses
Equipe de recherche : Immunopathogénèse des infections virales et du vieillissement immunitaire

Mots clés

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Résumé

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1. Introduction : Aux urgences, lors de l'évaluation d'un patient suspect d'infection, il y a 2 objectifs principaux : 1) de reconnaître rapidement les formes graves d'infection (sepsis) de façon à débuter, le plus rapidement possible le traitement et de pouvoir suivre les recommandations internationales et 2) de reconnaître les patients à risque d'aggravation secondaire, lorsqu'ils ne présentent pas encore de critères de gravité, de façon à les surveiller d'une façon rapprochée. Dans ce sens, plusieurs questions recherche peuvent être posées : Question 1 : MDW et d'autres biomarqueurs donnés avec la NFS (par l'automate sysmex) permettent-ils l'identification d'un sepsis plus tôt aux urgences et par conséquence l'introduction d'un traitement anti-infectieux plus précocement ? Question 2 : est-ce qu'en utilisant un algorithme intégrant le MR-proADM nous pouvons diminuer le taux d'hospitalisation des patients ayant une suspicion d'infection à partir des urgences sans effet sur la mortalité ? Question 3 : Est-ce que le MDW et d'autres biomarqueurs donnés par la NFS peuvent être un indicateur de mauvais pronostic (mortalité/aggravation) chez les patients septiques aux urgences ? Question 4 : est-ce qu'un modèle du type « machine learning », prenant en compte les biomarqueurs cités ci-dessus et des données cliniques, peut prédire un sepsis aux urgences et être un bon indicateur pronostic ? 2. Données utilisées : Les données utilisées seront les données cliniques des patients qui consultent aux urgences pour une suspicion d'infection et les données biologiques et les marqueurs qui seront étudiés à partir de la NFS (dont le MDW et les biomarqueurs donnés par Sysmex) et le MR-proADM. Les méthodes : a) Pour l'évaluation du marqueur MDW Une étude monocentrique rétrospective avant-après qui évaluera l'impact de l'implémentation de l'automate qui réalise le dosage du marqueur MDW en délocalisé aux urgences, sur le délai de l'antibiothérapie au cours du sepsis. Les patients seront sélectionnés à postériori à partir des NFS réalisés. Dans la période «après», le résultat du MDW sera fourni au médecin qui prendra la décision de l'utiliser ou pas comme marqueur diagnostique du sepsis. Le délai d'administration d'un traitement anti-infectieux sera évalué. b) Pour l'évaluation du marqueur MR-proADM Une étude multicentrique internationale, interventionnelle prospective randomisée, avec des patients se présentant aux urgences pour une suspicion d'infection. Les patients sont randomisés dans un bras de soins courants, ou dans bras guidé par MR-proADM, où la décision d'hospitaliser le patient sera prise en prenant compte le résultat de MR-proADM. Le taux d'hospitalisation sera évalué bien comme la mortalité. c) pour l'évaluation des paramètres donnés par l'automate Sysmex déjà implémenté au laboratoire des urgences. Au vu du faible nombre de publications à ce sujet actuellement, une première étude exploratoire est souhaitée, de type rétrospective, sur des données de NFS chez les patients qui se présentent aux urgences. La performance de plusieurs scores et biomarqueurs sera évaluée. d) Pour la réalisation d'une modèle prédicteur « machine learning » Les données des études précédentes seront intégrées dans un modèle Machine Learning de façon à créer un modèle prédictif de sepsis ou d'aggravation.