« La formation des noms relatifs à l'action dans la morphologie proto-romane : étude de la concurrence entre les suffixes */-'ion-e/, */-'or-e/ et */'ur-a/ »
Auteur / Autrice : | Hugo Carbonnelle |
Direction : | Franck Neveu |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Concepts et langages |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sens, texte, informatique, histoire |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Il est presque axiomatique de dire que les langues sont en perpétuel changement, en évolution constante. Elles se renouvellent sans cesse et nombreux sont les mécanismes qui permettent cette transformation. L'un de ces principaux outils est la création de lexèmes par dérivation, notamment par affixation (préfixation, interfixation ou encore suffixation). Dans le cadre des langues romanes, c'est plus particulièrement la suffixation qui constitue le procédé central de cette création lexicale, comme en témoignent les nombreux exemples que présente le français : -age, -eur, -ion, -oir(e), -ure, etc. Dans le but d'étudier une partie, certes toute petite, mais fort intéressante, du fonctionnement de la dérivation en proto-roman, l'intérêt sera porté aux comportements des suffixes suivants : - */-'ion-e/, que nous trouvons, dans les langues romanes actuelles, sous les formes : -on en français, -ón en castillan, -one en italien, -ão en portugais, etc., - */-'or-e/, que nous trouvons, dans les langues romanes actuelles, sous les formes : -eur (ou plus rarement -our) en français, -ore en italien, -or en castillan, portugais et roumain, etc. Dans la plupart des cas, ces suffixes proto-romans servent à former des noms d'action à partir de verbes. Mais leurs sens semblent pouvoir différer en fonction des situations et leur impact sur la création lexicale n'est absolument pas homogène : voilà ce qui constituera l'intérêt principal de ce projet.