ROLE DES MUTUELLES DANS LA CONTRUCTION D'UN SYSTEME DE PROTECTION SOCIALE EN AFRIQUE, CAS du BURKINA FASO
Auteur / Autrice : | Tipoko Compaore |
Direction : | Alexis Triclin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Privé et Sciences Criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 15/04/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit, économie, management (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2020-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : DANTE - Laboratoire de Droit des Affaires et Nouvelles Technologies |
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La protection sociale est un ensemble de mécanismes qui, selon le cycle de vie répond aux besoins de toutes les catégories de personnes. Elle reste une réponse holistique aux besoins des populations dans un monde affecté par divers fléaux pouvant faire basculer les personnes à des vulnérabilités extrêmes et à la pauvreté. Tous les pays sont affectés par les multiples crises sécuritaires, environnementales et sanitaires qui remettent en cause les acquis sur le plan social, économique et politique. Le Burkina Faso est affecté pleinement par ces difficultés décrites. Ces situations repositionnent le besoin de consolider et d'élargir les mécanismes de protection sociale pour toutes et tous comme une des réponses qui permet de manière structurelle de lutter contre la pauvreté, d'organiser et de renforcer les solidarités et de promouvoir un développement social. Malgré un choix politique affirmé en 2012 avec la création d'une politique de protection sociale, on assiste à une mise en uvre timide de son plan d'opérationnalisation. Les services formels de protection sociale au Burkina, malgré les efforts, couvrent à peine 10% à 15% de la population (CNSS, CARFO, assurances privées et mutuelles). La grande majorité de la population (85%), essentiellement du secteur informel et rural, tente de s'organiser autour de structures traditionnelles (associations, groupements, etc.) et à travers des mutuelles dont le développement reste faible du fait du faible appui à leur développement et de valorisation limitée de leurs potentiels; Pourtant, 40% des dépenses en santé sont des paiements directs de la part des ménages. Elles les exposent au risque d'un basculement dans l'extrême pauvreté. - Le nombre de personnes déplacées internes suite aux crises sécuritaires que connait le pays augmente de manière criarde les besoins des populations qui se retrouvent démunies. Cependant les mécanismes d'assistance sociale et assurantiels pourraient créer un équilibre et renforcer la résilience des populations si elles sont bien fonctionnelles et couvrent toutes les couches de la population. Notre projet de recherche vise à analyser le modèles mutualiste, sa pertinence en tant système de proximité, de solidarité et de partage de risque qui s'appuient sur des initiatives endogènes pour consolider et élargir une base de protection sociale structurelle que l'Etat porte.