Le droit pénal à l'épreuve du véhicule à délégation de conduite
Auteur / Autrice : | Aurélia Miras |
Direction : | Philippe Bonfils |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Doctorat en droit spécialité Droit privé |
Date : | Soutenance en 2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LDPSC - Laboratoire de droit privé et sciences criminelles |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Baptiste Perrier |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Bonfils, Juliette Lelieur, Jean-Paul Céré, Murielle Bénéjat-guerlin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Juliette Lelieur, Jean-Paul Céré |
Mots clés
Résumé
Le déploiement du véhicule à délégation de conduite nest plus une simple idée provenant du futur. À partir des années 2010, un changement de tendance et de paradigme laisse place au désir de développement de ce « véhicule autonome ». La Convention de Vienne de 1968 amendée en 2016 est le point de départ de la conduite automatisée au sein des véhicules. Un tel phénomène interroge le droit positif français. Même si le remplacement de lhomme par la machine nest pas nouveau, les conséquences du lutilisation de ce véhicule sont inédites en raison du fait que linfraction sera commise par un système de délégation de conduite lorsquil sera actif. En effet, le système de délégation de conduite se voit transférer la tâche de conduite en lieu et place du conducteur selon les niveaux dautomatisation du véhicule. Partant, lexpérimentation et le déploiement du véhicule à délégation de conduite amènent inévitablement à se poser la question de la réception de ce véhicule par le droit pénal. Lessor de ces véhicules, permettant de réduire les accidents routiers dû à des erreurs humaines, aboutit à analyser le droit pénal substantiel ainsi que le droit pénal procédural afin de savoir si les règles en létat sont applicables. Le déploiement de ces véhicules dotés dun système de conduite automatisé va conduire à nuancer la démonstration pénale classique qui était adoptée jusqualors. Le droit pénal passant par la caractérisation des infractions pénales ainsi que la détermination de la responsabilité pénale devra sadapter en raison de la transformation de lacte de conduite. De surcroît, le véhicule à délégation de conduite se montrera également utile au droit pénal en ce quil permettra de faciliter ladministration de la preuve par le biais des enregistreurs de données. Il se trouve que ces enregistreurs permettront également de rendre la sanction plus acceptable grâce à une vérité émanant des données ce qui simplifie le prononcé de la sanction ainsi que de la décision judiciaire. Les pouvoirs publics doivent ainsi considérer ce véhicule comme un nouvel acteur pénal. Tout lenjeu est de proposer des adaptations qui pourront être applicables aux conséquences de lutilisation du véhicule à délégation de conduite.