Thèse en cours

Aspects quantiques de l'Homogénité et l'Isotropie : applications à l'Inflation Solide

FR  |  
EN

Accès à la thèse

AttentionLa soutenance a eu lieu en 2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Kenza Zeghari
Direction : Federico Piazza
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : PHYSIQUE THEORIQUE ET MATHEMATIQUE
Date : Soutenance en 2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Physique et Sciences de la Matière (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CPT - Centre de Physique Théorique
Jury : Président / Présidente : Karim Noui
Examinateurs / Examinatrices : Federico Piazza, Aurélien Barrau, Aoife Bharucha, Adrian Tanasa
Rapporteur / Rapporteuse : Karim Noui, Aurélien Barrau

Résumé

FR  |  
EN

L’un des grands objectifs de cette thèse est de comprendre les symétries de l’espace-temps (par exemple l’homogénéité et l’isotropie) au niveau quantique, c’est-à-dire au niveau de la fonction d’onde de l’univers. Une première approche serait d’essayer de quantifier des métriques qui sont déjà symétriques. Ceci conduit aux modèles dits de mini-superspace. Cependant, nous savons que les fonctions d’onde qui sont homogènes et isotropes dans les théories des champs standards (typiquement, celles de l’état fondamental), ont un support non nul sur toutes les configurations de champ, même celles qui ne sont pas homogènes et isotropes. La fonction d’onde est par exemple homogène si elle associe une amplitude de probabilité qui est la même pour toutes les versions translatées d’une configuration donnée. Au niveau de la gravité quantique, cependant, il n'est pas évident de définir les translations et les rotations en l'absence d'une métrique d'arrière-plan. En raison de leur complexité potentielle, j'ai abordé ces problèmes dans des modèles qui sont homogènes dès le niveau classique : les ``not-so''-mini-superspaces, correspondants à la quantification des emph{métriques de Bianchi}. Dans ces configurations simplifiées, j'ai étudié comment imposer au moins l'emph{isotropie} au niveau quantique. Durant cette quête, mes collaborateurs et moi-même avons découvert d'intéressantes solutions classiques d'emph{univers en rotation}. Je montre que cela n'est possible qu'en présence de matière générant des contraintes anisotropes. En particulier, je considère un ``solide'' comme source de matière (arXiv:2204.04110). La théorie effective de champ d'un solide implique un nombre (égal à la dimension spatiale) de champs scalaires qui ``étiquettent'' les éléments du volume infinitésimal. Je passerai brièvement en revue les modèles d'emph{inflation solide} où le solide est utilisé pour générer l'expansion accélérée de l'univers. Ces modèles sont connus pour ne pas être très efficaces dans la dilution de l'anisotropie, en comparaison avec l'inflation standard. Tout en confirmant ce fait, l'étude au coeur de cette thèse trouve une autre caractéristique potentielle de l'inflation solide, à savoir une ``rotation'' des axes principaux de l'expansion. Une telle rotation n'est pas seulement un artefact de jauge comme dans le cas des modèles de Bianchi seuls ou couplés à des champs scalaires homogènes. En raison de la contrainte anisotrope générée par le solide, la rotation devient une véritable réelle quantité dynamique. Le traitement quantique de ce modèle révèle des ambiguïtés intéressantes lorsqu’on opère une réduction des degrés de liberté type mini-superspace. La structure de l’opérateur Laplacien appliqué à la fonctionnelle d’onde semble dépendre intrinsèquement du nombre de champs présents dans la théorie, ou des symétries imposées classiquement avant la quantification. Il en résulte une potentielle incohérence au niveau quantique : en effet, implémenter l’isotropie au niveau classique (cosmologies de Friedmann-Lemaître-Robertson-Walker) ne conduit pas nécessairement à la limite isotropique des modèles de Bianchi quantifiés.